TerraLorraine, pôle d'affaires franco-chinois, ne verra pas le jour
TerraLorraine, le pôle d'affaires franco-chinois attendu depuis 2012 dans l'Est de la France et qui devait créer quelque 3.000 emplois, ne verra pas le jour, a confirmé mercredi le président du conseil départemental de Moselle.
TerraLorraine, qui devait être intégralement financé par des fonds privés, était destiné à servir de centre d'échanges commerciaux entre PME chinoises et entreprises locales.
Le président du conseil départemental de la Moselle, Patrick Weiten, a appris vendredi, soit 48 heures avant le second tour des élections régionales auxquelles il était candidat, que le projet était abandonné par les investisseurs chinois de la Comex Holdings, a-t-il expliqué à l'AFP mercredi.
La Comex a avancé que la hausse du commerce en ligne avait bouleversé la donne, ainsi que le choix de la Chine "de se replier sur son marché intérieur", selon M. Weiten.
"C'est la déception d'un projet qui n'aboutit pas, mais je ne regrette pas d'avoir essayé", a-t-il ajouté, envisageant à présent de tout d'abord récupérer le foncier, puis d'établir un état des lieux avec les élus du territoire, avant la possibilité de nouvelles pistes dans le cadre de la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, dont il est depuis dimanche l'un des élus.
"On va réagir", a-t-il assuré.
Sur le site, qui existe depuis 1997, la Comex a investi environ 5 millions d'euros, et les quelques infrastructures bâties - route, parking... resteront, a précisé M. Weiten.
Depuis l'annonce de la création de TerraLorraine, en 2012, le chantier sur le terrain de 130 hectares, choisi à Illange (Moselle) pour abriter le centre, n'avait pas énormément avancé, faisant petit à petit douter de sa réalisation.
En Lorraine, on s'était mis à comparer le pôle franco-chinois à Skylander, projet d'avion tout-terrain qui devait ramener de l'emploi dans la région et qui n'a finalement jamais vu le jour. Skylander avait puisé dans les fonds publics.
Du côté de Comex Holdings, qui assure la maîtrise d'oeuvre du projet, personne ne souhaitait répondre mercredi.