Primaire à droite: en Moselle, Alain Juppé met l'accent sur la sécurité

13/01/2016 - mis à jour le 13/01/2016
AFP

Le maire de Bordeaux et candidat déclaré à la primaire de la droite, Alain Juppé, a effectué mercredi en Moselle un déplacement centré sur la sécurité, sujet au coeur de son dernier livre "Pour un État fort".

"Je suis pour un état qui assume ses fonctions régaliennes", a lancé M. Juppé devant des représentants des syndicats de police, de la pénitentiaire et de la douane, après une démonstration des techniques d'interventions de la police de Woippy.

M. Juppé a rappelé sa proposition de créer une police pénitentiaire et de construire plus de prisons, évoquant un taux d'incarcération, selon lui, "particulièrement faible" en France.

Selon le centre international d'études pénitentiaires, la France, avec en moyenne 100 détenus pour 100.000 habitants, est loin derrière les pays de l'Est, mais largement devant l'Allemagne (76) ou la Norvège (71).

Le maire de Bordeaux a aussi salué les mesures prises à Woippy par le maire Les Républicains, François Grosdidier. La commune, en banlieue de Metz, s'est notamment dotée d'une "maison de police", où polices nationale et municipale cohabitent, et utilise abondamment la vidéosurveillance, un moyen "très efficace, quelque chose de très utile", selon M. Juppé.

Il est aussi revenu sur la question de la légitime défense des policiers - sujet hautement sensible en plein procès aux assises de Seine-Saint-Denis d'un policier qui a tué un braqueur en cavale d'une balle dans le dos.

"Il faut revoir le cadre de la légitime défense (pour les policiers) pour qu'elle soit plus en phase avec les réalités du terrain", a dit M. Juppé. Mais "il ne faut pas que la police puisse faire n'importe quoi", a-t-il tempéré, citant en exemple les caméras embarquées dont sont équipés les policiers municipaux de Woippy.

Lors d'une séance de questions-réponses à la mairie de Woippy, un jeune homme qui lui a demandé si, s'il était élu président de la République en 2017, il prendrait Nicolas Sarkozy comme ministre: "Si je suis élu, je prendrai un gouvernement de quadras", a-t-il répondu en riant.

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