Vosges: 18 ans de prison pour avoir étranglé sa femme

20/01/2016
AFP

Un sexagénaire vosgien a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'appel de Nancy pour avoir étranglé à mort sa femme en octobre 2011 avant de tenter de se suicider.

"Je reconnais les faits. Je voulais tuer ma femme et mourir à ses côtés", a déclaré à l'ouverture de son procès Patrick Rénaux, condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Vosges en février 2014.

Le corps de son épouse, 54 ans, avait été trouvé par ses enfants dans la maison du couple à Nomexy (Vosges). L'homme avait été découvert inanimé dans la chambre d'un de ses fils, après avoir ouvert le gaz et tenté de s'entailler les veines.

Depuis août 2009, le jeune retraité, qui avait découvert que son épouse était partie en voyage avec son ex-mari, nourrissait une jalousie compulsive, au point d'enregistrer toutes les conversations de sa femme sur 6 dictaphones, qu'il dissimulait.

"Vous lui avez pris la seule chose qu'elle pouvait donner: la vie", a dit l'avocate générale, Marie-Claude Weiss, qui a requis une peine de 25 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé, qualifié d'"égoïste, incapable d'accepter que la femme qu'il aime et qu'il avait réduite à l'état d'objet veuille partir".

"Pendant trois minutes, elle a regardé l'homme qu'elle aimait depuis ses 16 ans la tuer", a déclaré l'avocat de la partie civile, Me Stéphane Giuranna, estimant qu'"elle est morte parce qu'elle était une femme libre".

Cet ex-ouvrier du textile est "un homme ordinaire qui a basculé dans le désespoir au point de vouloir mourir avec celle qu'il a tant aimée et qui, à travers le prisme de la jalousie, n'était plus guidé que par la peur de la perdre", a répondu l'un des deux avocats du meurtrier, Me Remi Stephan.

"Vous ne jugez pas une crapule, mais un homme qui a eu une vie de labeur et que tout le monde appréciait", a plaidé son deuxième avocat, Me Gérard Welzer. "Nous sommes dans un drame passionnel, irraisonné, face à quelqu'un qui est malade".

Poursuivi pour assassinat, M. Rénaux encourait la réclusion à perpétuité.

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