Metz: 15 ans de réclusion criminelle pour avoir abattu un homme sur un parking
Un jeune de 22 ans a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle mercredi par la cour d'assises de Moselle pour le meurtre par balle d'un homme sur un parking en banlieue de Metz en mai 2013, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Le 27 mai 2013, une altercation avait éclaté entre l'accusé, Andy Wambanu, âgé de 18 ans et demi au moment des faits, et la victime, un père de famille de 29 ans, sur le parking d'un supermarché de Metz-Borny. Une dette liée aux stupéfiants, contractée par l'accusé auprès de la victime et de son frère, était à l'origine du conflit.
L'accusé, auteur des coups de feu mortels, a expliqué avoir sorti son arme et tiré à plusieurs reprises, gagné par la panique face à son créancier.
Précédemment, le 1er avril 2013, il avait déjà ouvert le feu sur le frère de la victime, le blessant à la cuisse.
Andy Wambanu, bon élève et ancien espoir du rugby messin, a vu sa vie changer après un échec à ses sélections sportives pour des raisons de morphologie lorsqu'il avait 12 ans. "C'est à partir de ce moment qu'il a commencé à voler et à vendre de la drogue dans sa cité", a expliqué son avocate, Me Nalepa.
La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général, Hadrien Baron, en condamnant l'accusé à une peine de 15 ans de réclusion criminelle.
Avocat de la partie civile, Me Olivier Bauer, s'est dit satisfait de la décision de la cour, l'estimant "cohérente avec le profil de l'accusé, son extrême jeunesse au moment des faits et les circonstances dans lesquelles s'était déroulé le drame". Il a également salué la "dignité" de la partie civile, qui n'a fait montre "d'aucun signe de colère, ni d'aucun désir de vengeance".
"C'était un procès lourd en émotion", a déclaré Me Dominique Boh-Petit, conseil de la partie civile. "Les deux familles étaient présentes, elles se connaissaient et se côtoient encore à l'église de leur quartier", a-t-elle souligné.
Le jeune homme "estime qu'il doit payer pour ce qu'il a fait", a dit Me Nalepa, également satisfaite de la peine prononcée, indiquant que son client ne souhaitait pas faire appel.
Poursuivi pour meurtre, violences volontaires avec arme, détention, transport et port d'arme illégale, l'accusé encourait une peine de 30 ans de réclusion criminelle.