Deux hommes interpellés dans la Meuse pour avoir séquestré et jeté une vieille dame dans un canal
Deux hommes viennent d'être interpellés et mis en examen à Bar-le-Duc, pour la violente agression en 2013 d'une vieille dame, qui avait échappé de peu à la mort après avoir été jetée dans un canal, enfermée dans le coffre de sa voiture, a indiqué vendredi le parquet.
"Les investigations viennent de déboucher sur l'identification, l'interpellation, la mise en examen et le placement en détention provisoire de deux individus, âgés d'une trentaine d'années, originaires de Bar-le-Duc et défavorablement connus de la justice", a expliqué le parquet dans un communiqué.
Déjà condamnés à de multiples reprises, les deux hommes ont été mis en examen pour vol avec violences et tentative d'assassinat, a ajouté le procureur de Bar-Le-Duc, Rémi Coutin.
Le premier d'entre eux avait été placé en garde à vue dans cette affaire à la fin du mois de mars, alors qu'il purgeait déjà une peine d'emprisonnement pour des faits de recel, tandis que le second avait été interpellé pendant qu'il comparaissait devant un officier de police judiciaire dans le cadre d'une affaire de stupéfiants.
La vieille dame, née en 1921, avait été sauvée après plus de 24 heures de calvaire, alors que son véhicule était en train de couler dans le canal de la Marne au Rhin à Longeville-en-Barrois (Meuse).
Appelé au secours par une joggeuse qui avait aperçu la voiture, un homme travaillant à proximité avait plongé dans le canal, brisé une vitre à l'aide d'un marteau, et sauvé la victime.
Selon son témoignage à l'époque, elle avait été surprise dans son sommeil par plusieurs individus, qui étaient restés à son domicile plusieurs heures.
Ils l'avaient ensuite enfermée dans le coffre de son propre véhicule, les poings liés, avant de le jeter dans le canal.
La vieille dame avait ensuite été ramenée à la rive, très choquée mais en vie.
Lors d'une conférence de presse vendredi après-midi, le procureur Rémi Coutin a souligné "la disproportion entre les objets volés et la gravité des faits". "Ce sont deux délinquants de petite à moyenne envergure qui ont été dépassés dans leurs intentions initiales", a-t-il estimé.
Les deux hommes, qui ont reconnu les faits au cours de leur garde à vue, encourent la réclusion à perpétuité.
M. Coutin a souligné que la vieille dame se portait aujourd'hui "extrêmement bien" et a émis le souhait qu'elle puisse assister au procès de ses agresseurs.