France/Jets de pétards: Metz perd deux points, une sanction "inédite et sévère"
Deux points en moins ferme et un match à rejouer à huis-clos: le club de Metz a écopé d'une sanction lourde pour les jets de pétards sur le gardien de Lyon Anthony Lopes lors de la réception de l'OL le 3 décembre en Championnat de France, une rencontre interrompue à cause de ces incidents.
"Cette décision est inédite et sévère, mais elle sanctionne des faits inédits et totalement intolérables", a aussitôt déclaré le président de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), Sébastien Deneux, après avoir auditionné les dirigeants messins, ainsi que Lopes.
"Les pétards ont de manière objective attenté à l'intégrité physique du gardien lyonnais. Il est intolérable qu'un acteur d'un match puisse être touché", a souligné le responsable.
"Compte tenu de la gravité des faits", Metz perd deux points de manière ferme, et un troisième est en sursis. La rencontre contre Lyon sera jouée à huis-clos à Saint-Symphorien, à une date à déterminer ultérieurement.
Metz se retrouve par conséquent avant-dernier du classement avec dix-sept points. "C'est une décision incompréhensible", a dénoncé le président du FC Metz Bernard Serin, contacté par l'AFP. "Nous nous réservons bien entendu la possibilité de faire appel", devant la commission d'appel de la Fédération, a-t-il assuré.
"Le FC Metz est une victime et la commission a choisi de punir l'une des victimes", a-t-il déploré.
Dès le soir du match, la LFP avait promis d'être intransigeante et elle l'a été. Il faut dire que les images avaient provoqué un tollé. En pleine rencontre et alors que Metz menait 1-0, le gardien international portugais Anthony Lopes s'était effondré à cause d'un premier pétard lancé par des supporteurs messins.
A terre, et alors que le médecin du club était à son chevet, il avait été visé par un deuxième pétard. Après une interruption provisoire, une demi-heure après le début du match de cette 16e journée, l'arbitre Lionel Jaffredo avait finalement arrêté définitivement la partie.
Ces jets de pétards répétés avaient causé une "surdité traumatique" chez le gardien Anthony Lopes, même s'il avait pu rejouer dès le 7 décembre en Ligue des champions. En outre, ces incidents avaient provoqué l'ire du syndicat des joueurs professionnels, réclamant une prise de conscience collective pour éviter de revenir "aux jeux du cirque".
Le week-end suivant la rencontre, joueurs et arbitres en D1 et D2 avaient porté un t-shirt "#Netuezpaslefoot" à l'échauffement.