Reprise économique? Sarkozy dénonce les "mensonges" de Hollande
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a accusé vendredi de mensonges son successeur François Hollande, qui a vanté vendredi en déplacement en Moselle la "reprise (qui) est là, encore fragile".
Croyez-vous à la reprise ? "Qui croit encore aujourd'hui ce que dit M. Hollande ? Qui peut douter que M. Hollande a une spécialité, mentir", a accusé sur France 3 le prédécesseur de M. Hollande à l'Elysée.
"Nous sommes à deux jours de l'élection. Il y a deux jours, les chiffres du chômage ont été annoncés. 13.000 sur la catégorie A, 30.000 chômeurs de plus catégories A, B, C, et il vient nous dire que ça va mieux", s'est indigné M. Sarkozy.
"Nous sommes à 4% de déficit, et si c'est un peu moins pire que prévu, c'est (...) qu'au lieu de sacrifier des dépenses de fonctionnement, nous avons obligé les collectivités locales à sacrifier des dépenses d'investissement", a critiqué le patron de l'UMP.
Il a énuméré les maux qui atteignent selon lui le pays: "la souffrance des Français, le pouvoir d'achat en berne, 53 impôts de plus, 40 milliards de prélèvements en plus. Nous sommes le seul pays avec la Croatie qui a vu son déficit augmenter".
A Manuel Valls, qui l'a accusé jeudi soir à Tours de "courir après le Front national", M. Sarkozy a répondu: "Il va dans les médias matin, midi et soir. On se demande s'il a encore une minute pour travailler, réfléchir".
"J'aurais aimé avoir le sentiment du Premier ministre comme de la ministre de l'Education nationale sur les dysfonctionnements invraisemblables qui ont permis de garder un directeur d'école qui avait été condamné pour consultation de sites pédophiles et qui a la responsabilité de viols", a aussi demandé Nicolas Sarkozy.
A deux jours du second tour des départementales, il s'est aussi adressé aux électeurs FN, leur assurant qu'il ne les jugeait pas "moralement" mais qu'"en faisant ça, ils auront un conseiller général socialiste de plus, un président de conseil départemental socialiste de plus."
"Quant à ceux qui se sont abstenus, parce qu'ils ne croient plus en rien, parce qu'on les a déçus, peut-être même moi le premier, je veux leur dire: c'est comme si vous étiez dans une voiture, le fait de vous abstenir ne vous fait pas sortir de la voiture, mais on ne vous demande même pas votre avis sur le choix du conducteur et sur le chemin", a comparé le chef de l'UMP.