Smart France consulte ses salariés sur un retour provisoire aux 39 heures
Les 800 salariés de l'usine Smart France à Hambach (Moselle) se prononceront le 11 septembre par référendum sur un retour provisoire aux 39 heures entre 2016 et 2019, en échange d'une hausse de salaire et du maintien des emplois, a-t-on appris lundi auprès de la direction du fabricant automobile et de la CGT.
Les salariés sont consultés sur un accord en cours de négociation entre la direction et les syndicats, visant à rétablir la productivité et à assurer le maintien de l'emploi sur le site.
La direction a prévu le passage à 39 heures de travail hebdomadaire par étapes: de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre prochain, puis de 37 à 39 heures en 2016, 2017 et 2018 avant de revenir à 37 heures en 2019.
En contrepartie, la direction a annoncé que les salariés percevraient une augmentation mensuelle de 120 euros brut, ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1.000 euros versée en deux fois sur deux ans. Elle s'est aussi engagée à embaucher 50 intérimaires en CDI entre octobre 2015 et fin 2017.
Le référendum sur la durée du temps de travail vise, selon la direction, à "garantir le maintien de l'emploi pour tous les coéquipers de Smart France jusqu'en 2020".
La direction a adressé un courrier aux employés pour leur rappeler la tenue de cette consultation interne. Deux bulletins leur seront remis le jour de la consultation: "Pacte 2020. Oui, je suis favorable" et "Pacte 2020. Non, je ne suis pas favorable".
"Cette consultation émane d'une demande de la part des organisations syndicales qui souhaitaient recueillir l'avis des salariés avant de prendre position", a dit à l'AFP Jean-Yves Schmitt, manager communication chez Smart France. Mercredi dernier, trois syndicats (CGT, CFTC, CGC) sur quatre se sont prononcés en faveur de ce référendum. "Seule la CFDT s'y est opposée", a-t-il précisé.
La production à l'usine de Smart France à Hambach a repris le 24 août après trois semaines de congés annuels. Le site mosellan doit participer à l'automne au lancement de la commercialisation du modèle for-two troisième génération.