EN DIRECT. Syrie, migrants, impôts, travail... la conférence de presse de François Hollande

Politique

PHOTO : ELYSEE

10H41. François Hollande va s'exprimer pendant deux heures devant les journalistes

Le chef de l'Etat est attendu sur de nombreux sujets pour sa sixième conférence de presse de rentrée. François Hollande devrait s'exprimer sur une possible intervention militaire en Syrie, préciser ses positions sur l'accueil des migrants en France, son plan de lutte contre le terrorisme ou encore sur la baisse annoncée des impôts. A deux ans de la présidentielle où est il est donné perdant dans tous les sondages dès le premier tour, Hollande prépare déjà sa campagne avant celle des régionales où la gauche est en grand danger. Ce lundi, la moitié de la conférence de presse sera consacrée à l'actualité internationale. 

10H56. Dans un sondage, Hollande battu dès le 1er tour en 2017

Le chef de l'Etat serait battu au premier tour de la présidentielle de 2017 dans tous les cas. Dans le cadre d'une candidature de François Hollande face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, le candidat de la droite arriverait second avec 25% et Marine Le Pen largement en tête avec 27%. Le chef de l'Etat sortant ne serait que troisième avec 19%. En cas de candidature d'Alain Juppé pour les Républicains, Marine Le Pen atteint 29% contre 25 pour Juppé et 19% pour Hollande. 

11H03. La conférence de presse commence, discours de François Hollande

Le chef de l'Etat est arrivé face aux journalistes et débute un discours d'une dizaine de minutes avant la série de questions-réponses. Une heure consacrée à la politique internationale, une autre heure pour la politique intérieure. François Hollande déjeunera ensuite à 13H avec Manuel Valls qui assiste aussi à cette xisième conférence de presse. 

11H04. "Il y a des images, des situations qui frappent à nos portes". 

François Hollande évoque les héros du Thalys, les "milliers de migrants sur nos routes" et le drame du petit Aylan retrouvé mort sur une plage de Turquie dont la photo a choqué le monde. "Il me revient de répondre à l'urgence et de faire des choix" assure le président de la République. "Premier de ces choix, faire face à l'afflux des migrants avec humanité et responsabilité".

Pour lui, la France intègre le droit d'asile car c'est "un principe fondamental inscrit dans la Constitution", rappelant que 350 000 personnes ont traversé la Méditérannée . 

11H08. Migrants : la France doit "prendre sa part"

François Hollande annonce vouloir accueillir 24 000 réfugiés car c'est un "principe" que la France doit respecter assure le chef de l'Etat. Il a également annoncé la mise en place de centres d'accueil européens et un contrôle aux frontières renforcé dans l'Union européenne. Une aide également aux pays touchés par la guerre est prévuée. Le président de la République a salué l'initative des maires et élus locaux pour l'accueil des réfugiés qui doit désormais "s'organsier" avec l'aide du ministre de l'Intérieur.

11H12. Une conférence internationale pour les réfugiés" à Paris, un débat au Parlement

François Hollande a également annoncé la tenue prochaine d'une conférence internationale sur les réfugiés qui se tiendra à Paris et "dans les prochains jours" un débat au Parlement sur les réfugiés. 

11H13. Terrorisme : "le risque est toujours là", des vols de reconnaissance au-desus de la Syrie

Des "attentats sont déjoués" en France annonce le chef de l'Etat qui met en garde contre la menace de Daesh. "Des attaques sont organisées contre des pays et notamment le nôtre" assure François Hollande. "Nous devons être informés aux mieux de la menace qui pèse". Face à cette menace, Hollande évoque "dès demain" le lancement de vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie pour préparer de possibles frappes aériennes. Le Parlement va être informé très prochainement de cette nouvelle action militaire.

11H18. Une politique de baisse des impôts qui "sera poursuivie en 2016", réforme du code du Travail

2 milliards d'euros consacrés à la baisse d'impôts et 8 millions de foyers fiscaux concernés, selon Hollande. Le président de la République a confirmé son intention de réformer le Code du Travail qui fera prochainement l'objet d'une loi. "Réformer c'est aussi protéger" a-t-il assuré, évoquant un dialogue obligatoire avec les partenaires sociaux. Jusqu'en 2017, le chef de l'Etat promet promet de "faire des choix jusqu'au bout, sans calcul, sans répit" 

"Le pacte de responsabilité se poursuivra en 2016, comme les baisses d'impôts" #ConfPR pic.twitter.com/ViVGB8zayN

— Europe 1 (@Europe1) 7 Septembre 2015

11H23. Syrie : d'abord des vols de reconnaissance puis de possibles frappes

Sur la Syrie, Hollande assure que ce n'est pas réaliste d'envoyer des troupes militaires au sol. Il confirme de nouveau l'envoi de vols de reconnaissances au-dessus du pays pour obtenir des informations sur l'Etat Islamique (EI) puis de possibles frappes avec les pays alliés (Etats-Unis, Royaume-Uni...). Le président évoque aussi une "issue politique" avec des discussions qui doivent se poursuivre avec les pays du Golfe et la Russie. Le départ de Bachard-el-Assad est "posée" pour l'avenir du pays a également assuré Hollande. 

11H30. Des "centre d'enregistrement" pour un contrôle aux frontières

Dans ces centres, l'Europe pourra enregistrer et identifier les réfugiés afin de les répartir entre pays européens. Hollande évoque aussi des reconduites à la frontière pour ceux qui ne bénéficient pas de l'asile. Sur la position de l'opinion Française à propos de l'accueil des réfugiés, Hollande répond ne pas vouloir prendre de décisions d'après les résultats de sondages "quotidiens" et "contradictoires". Cette phrase de François Hollande sur les sondages fait écho à un sondage selon lequel 56% des Français sont hostiles à l'accueil de réfugiés en France.

11H34. Ukraine : "il y a encore des victimes mais il y a une avancée"

Sur le dossier de l'Ukraine, Hollande se félicite d'une "avancée" car il y a un début de cessé le feu "même s'il y a encore des victimes". Hollande proposera une réunion à quatre avec l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine et la France avant la réunion des Nations Unies à Paris. S'il y a un accord, je plaiderai pour une "levée des sanctions" contre la Russie. 

11H38. Pas de "quotas" de migrants car le droit d'asile est un droit "fondamental"

Pour François Hollande, s'il n'utilise pas le terme de "quotas" de migrants, cela pourrait créer une "ambiguïté". "Le droit d'asile est un droit fondamental" assure-t-il alors que la France va accueillir 24 000 réfugiés. En 2015, le nombre de demandeurs d'asile s'élève à 60 000 en France selon le chef de l'Etat. "L'Allememagne ne doit aps être seule à assumer la responsabilité de la solidarité. Un mécanisme nouveau doit être adopté par les européens qui doit être adopté dans le cadre d'une politique globale sinon elle explosera. L'Europe a besoin de solidarité", selon le président de la République. 

11H42. Syrie : Bachard-el-Assad est "responsable"

Hollande dresse un portrait accusateur du dictateur syrien qu'il estime responsable de la situation dans son pays. "La transition politique c'est le départ de Bachard-el-Assad c'est la composition d'un nouveau gouvernement sans les groupes terroristes" précise M. Hollande. C'est la position qu'il veut "faire partager avec la Russie et l'Iran". La solution "ne passe pas par Bachard-el-Assad" assure-t-il, fustigeant les hommes et les femmes politiques Françaises qui assurent que c'est "le moins pire". 

11H47. La France souhaite que le Royaume-Uni "reste" dans l'Union européenne

Sur la sortie possible du Royaume-Uni de l'Union européenne en 2017, François Hollande a confirmé sa volonté que le pays "reste" dans l'UE car c'est un pays "allié" et "ami". 

11H53. Cop21 : le risque de ne pas trouver unn accord est là

François Hollande a évoqué le risque que les pays ne trouvent pas d'accord sur le climat lors de la Cop21 qui se tiendra à Paris en décembre prochain en pleine élections régionales en France. Sur le financement pour lutter contre le réchauffement climatique, la France va lancer une "offensive" affirme le chef de l'Etat. Un pré-accord doit être trouvé sur le financement avant la tenue de la Cop 21 en décembre, selon Hollande. "S'il n'y a pas d'accord, ce ne sont pas des centaines de milliers de réfugiés à traiter mais des millions" prévient le chef de l'Etat.  

12H00. "Pas d'augmentation de taxes pour faire baisser les impôts"

#ConfPR - "Il ne peut pas être question d'augmenter des taxes pour baisser les #impôts" >> http://t.co/7mfC7PlMzc pic.twitter.com/HpyibiHKxh

— Les Echos (@LesEchos) 7 Septembre 2015

Il y a une "amélioration" de la croissance affirme François Hollande. Le président confirme de nouveau une baisse d'impôts de 2 à 2,5 milliards d'euros en 2016. "Pas question d'augmenter des taxes pour faire baisser des impôts, pas question de faire augmenter les déficits" prévient le président de la République car en 2017 il y a l'objectif des 3%. "Ces Français qui avaient été sollicité doivent avoir un retour" assure Hollande. Sur la suppression de la defiscalisation des heures supplémentaires, Hollande se défend en assurant que la baisse des impôts va concerncer ces Français qui bénéficiaient de cette mesure de Nicolas Sarkozy. 

12H04. Réforme du droit du travail : il y a des "tabous" 

"Nous devons ouvrir des négociations pour plus de souplesse" du droit du travail, pour plus "d'adaptation" selon Hollande. Le président de la République veut ouvrir les négociations selon les branches. "Il faut favoriser l'emploi" assure François Hollande à propos de cette réforme, assurant que le gouvernement va proposer "dans les prochains mois" un projet de loi sur la réforme du Code du travail. "L'accord majoritaire doit être respecté" dans le cadre des négociations car le "dialogue social es indispensable" pour faire progresser. "Le code du travail sera bien adapté à l'entreprise et protégera les salariés".

12H10. Pas de candidature en 2017 si le chômage ne baisse pas

Le Président précise que ce n'est pas aujourd'hui que l'on saura s'il se représente en 2017. Il est interrogé sur l'inversion de la courbe du chômage et confirme de nouveau qu'il ne sera pas candidat si le chômage ne baisse pas durablement car c'est un "devoir moral". 

12H12. Régionales : des élections "à enjeu territorial"

Les régionales sont des élections "à enjeu territorial" assure François Hollande, renvoyant les enjeux nationaux à la présidentielle de 2017. "Les régionales c'est faire un choix pour sa région" assure-t-il, rappelant que les nouvelles 13 régions "peuvent agir". "Si la région conduit au pouvoir une majorité qui enferme la région, le risque est alors très élevé" prévient M. Hollande sous-entendant le risque de victoires du Front national dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie ou en PACA. 

12H16. Hollande n'est pas prêt à participer à une émission de téléréalité pour convaincre 

Le président de la République a balayé l'idée de participer à une émission de téléréalité pour tenter de convaincre les Français sur le dossier du climat comme le fait Barack Obama. "La réalité est suffisamment lourde, suffisamment cruelle pour qu'on n'ajoute pas sa propre exhibition" a-t-il commenté.

12H20. Sur les 35 heures, pas de réforme envisagée

"La durée légale du travail ne changera pas" assure François Hollande après la sortie d'Emmanuel Macron sur ce sujet lors d'un discours devant les chefs d'entreprises lors de l'Université d'été du Medef. 

12H24. Redevance télé : des décisions fin septembre, pas d'extension aux objets connectés

François Hollande a exclut l'idée d'étendre la redevance TV aux objets connectés tels que les téléphones ou les tablettes. "Je n'y suis pas favorable" a assuré M. Hollande. "La redevance ne doit pas être la seule variable d'ajustement pour le financement de France Télévisions et de Radio France" a-t-il précisé, évoquant des arbitrages fin septembre. 

12H27. 2017 et la primaire à gauche, Hollande n'y pense pas

François Hollande a assuré "ne pas penser" à l'élection présidentielle de 2017 et la primaire à gauche alors qu'aucun sondage ne le donne sélectionné au second tour. 

12H30. Un projet de loi pour lutter contre les discriminations 

François Hollande confirme son intention d'un projet de loi d'ici la fin de l'année pour lutter contre les discriminations faisant écho aux événements de janvier 2015 à Paris. "La loi est en train d'être péparée par le Parlement. Il y a des discrimnations. Dans les lieux de loisirs, dans les transports, dans le monde du travail. Il y a trop d'exemples où les jeunes et moins jeunes sont victimes de discrimination. C'est intolérable en France". Des actions de groupe seront possibles en cas de discrimination. Le CV anonyme n'a pas été retenu, a précisé M. Hollande. 

12H35. "La dispersion, c'est la disparition" met en garde Hollande sur la gauche

François Hollande met en garde la gauche à propos de leurs divisions. Même s'il assure "ne pas être un chef de parti", il indique que "la dispersion, c'est la disparition" alors que la gauche est divisée avant les régionales et que les départs s'enchaînent chez Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV). "Ce que j'ai voulu, c'est convaincre la gauche qu'elle pouvait gouverner" assure-t-il. 

12H39. 1 milliard d'euros de plus pour les collectivités locales qui investissent

Le président de la République confirme la volonté de l'Etat d'injecter 1 milliard d'euros aux collectivités locales qui investissent dans les transports, dans le BTP, dans la construction. "Il doit aussi y avoir une justice des collectivités locales. Les collectivités les plus riches doivent donner aux plus pauvres" assure Hollande alors que les collectivités (régions, départements, communes) voient s'envoler 11 milliards d'euros de dotations de l'Etat. 

12H45. Blocage de l'A1, drame de Roye : Hollande est "désolé"

Pour le président, il ne fallait pas mettre en danger les agents de l'Etat dans le cadre de ce blocage de l'A1 par des gens du voyage en colère après le drame de Roye. Hollande a justifié la non intervention des forces de l’ordre contre les gens du voyage sur l’A1 pour des raisons de sécurité tout en de disant "désolé" pour les perturbations provoquées sur les vaccanciers.  

12H49. Migrants : Hollande n'est pas prêt à accueillir des migrants à titre personnel

Ne "possedant pas de résidence secondaire", Hollande n'est pas prêt à accueillir des migrants chez lui comme l'a annoncé le Premier ministre Finlandais. François Hollande a dit compter sur l'engagement des communes de France pour l'accueil des 24 000 réfugiés prévus ces prochaines semaines. 

12H52. Les écologistes bienvenus au gouvernement, pas de proportionnelle avant 2017

François Hollande ne tiendra pas son engagement de 2012 sur l'instauration de la proportionnelle, estimant que ce n'est pas la seule mesure pour faire face à la crise de la démocratie. Par ailleurs, il a évoqué brièvement la possibilité d'accueillir des verts au gouvernement. 

12H56. Chine : "toute confiance pour que l'économie continue sa croissance de long terme"

"Il y a un ralentissement de la croissance chinoise mais à des niveaux qui restent élevés à plus de 7%" rassure François Hollande à propos de la crise boursière chinoise. Il a assuré avoir toute confiance aux autorités chinoises pour que la croissance "continue" à long terme. "L'apport de la Chine est majeur" assure François Hollande.

13H00. Fin de la conférence de presse de François Hollande, la sixième depuis l'élection de François Hollande en 2012.