La ville de Metz rejoint le réseau des villes solidaires des migrants
Metz (Moselle) a décidé de rejoindre le réseau des villes solidaires des migrants. Après la diffusion jeudi d’une photo choc d’un enfant syrien mort échoué sur une plage de Turquie, la mobilisation commence à toucher la France. Certains maires appellent à accueillir des migrants.
Le maire Dominique Gros (PS) s’engage en faveur des migrants, selon un communiqué de la ville. Le premier magistrat de la ville de Metz suit l’initiative de son homologue de Strasbourg (PS) qui l’a annoncé vendredi matin. C’est en fait une idée du Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a appelé à la "constitution d'un réseau de villes solidaires" qui s'engageraient à accueillir des réfugiés.
La ville de Metz assure dans un communiqué publié vendredi qu'avec "l'ensemble des messins et de ses forces associative", elle "déploiera des solutions concrètes d'accueil et d'accompagnement des réfugiés sur son territoire". La municipalité assure qu'une réunion de travail se tiendra le 9 septembre.
Dans un communiqué signé également par Pierre Cohen, le président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (Fnesr), le responsable PS appelle "l'ensemble des élus locaux socialistes et apparentés à prendre leur part, aux côtés des villes qui s'y sont déjà engagées, dans une grande mobilisation pour les réfugiés, afin de structurer un réseau de villes solidaires prêtes à s'engager à accueillir des familles sur leur territoire".
Débat à Forbach qui est frontalière avec l’Allemagne
"Il s'agit de répondre dès maintenant, concrètement, aux drames que connaissent ces hommes, ces femmes et ces enfants qui cherchent à échapper aux guerres qui secouent leurs pays d'origine", ajoute le communiqué.
La "mobilisation européenne ne pourra être efficace que si elle se traduit localement par des actions concrètes", souligne le document, en saluant les "initiatives à venir" énoncées par François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel. Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Cohen appellent de nouveau en conclusion à "une grande conférence mondiale consacrée au mouvement des réfugiés, qui réunirait l'ensemble des chefs d'Etat".
Plus tôt, jeudi, le Parti de Gauche a demandé au maire (PS) de Forbach en Moselle d’accueillir des migrants dans la ville sur l’exemple allemand. Le FN Florian Philippot a aussitôt fustigé l’idée assurant que «la vile était submergée de migrants».
Des dizaines de villes rejoignent le réseau
Un élu municipal de centre-gauche a appelé le maire (UDI) de Nancy a devenir une ville d’accueil des migrants pour leur permettre de bénéficier de l’aide de la population. Des aides matérielles et des logements, notamment. Une demande également adressé au président socialiste du département de Meurthe-et-Moselle.
"Je souhaite que Strasbourg, capitale européenne des Droits de l'Homme, prenne part à une grande mobilisation pour les réfugiés, notamment en s'associant au réseau des villes solidaires prêtes à s’engager à accueillir des familles sur leur territoire" a annoncé Roland Ries, maire socialiste de Strasbourg sur son compte Facebook.
La maire (PS) de Lille Martine Aubry a également accepté l’appel du Premier secrétaire du Parti socialiste, assurant que d’accueillir plusieurs dizaines de réfugiés politiques «ne changeait en rien l’équilibre d’une ville».
Depuis l’appel de la gauche à accueillir des migrants, des dizaines de communes, métropoles ou même des petites villes ont répondu favorablement à l’idée de ce réseau de villes solidaires pour l’accueil des migrants. Des rassemblements auront lieu en soutien aux migrants à Metz, Strasbourg ou Paris ces prochains jours.
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