La ville frontalière d’Arlon va recevoir 1 000 migrants

France - 11/11/2015 11h51
LORACTU.fr La Rédaction
La ville frontalière d’Arlon va recevoir 1 000 migrants
Société
Un campement de migrants en France. PHOTO : FLICKR/ CC

Alors que les maires de petites communes en Lorraine s’insurgent de l’accueil de migrants de Calais dans leurs villages, d’une dizaine à une trentaine en moyenne, la ville belge frontalière d’Arlon va bientôt en accueillir 1 000. La ville se prépare à cette arrivée très importante.

La fronde s’organise dans les petites communes de Lorraine contraintes pour la plupart par l’Etat à accueillir dans des structures privées des migrants de la «jungle» de Calais. A chaque fois, ils sont une dizaine, une trentaine ou une quarantaine pour des petits villages de 400 à 600 habitants en moyenne. Dans les trois à quatre semaines qui viennent, la ville frontalière d’Arlon (Belgique) va recevoir 1 000 réfugiés pour une population de 29 000 habitants. Ces migrants proviennent d’Irak ou de Syrie et non de la «jungle» de Calais, selon la presse locale. Les premières arriveront sont prévues le 16 novembre prochain.

Face à l’inquiétude de la population, le maire s’est vu obligé de rassurer, précisant qu’il s’agit de réfugiés de guerre. «Nous en saurons, je l’espère, plus sur les conditions d’arrivée des réfugiés. Je tiens à rassurer la population en précisant qu’il ne s’agit pas d’islamistes de Daesh mais des gens dont la maison a été bombardée. Une grande partie repartira lorsque le conflit sera terminé» assure le bourgmestre, cité par DH.be.

«C’est fondamental de savoir combien ils seront exactement. Afin de voir si les installations sont conformes pour les accueillir. Nous devons également vérifier les normes en matière de sécurité avec les pompiers. J’aimerais savoir par quel biais ils recevront de la nourriture, comment cela va s’organiser et surtout si les écoles d’Arlon accueilleront les enfants des réfugiés» affirme le maire d’Arlon, cité par le quotidien Le Soir. Selon les premiers éléments, la plupart de ces réfugiés seront des hommes seuls.

La Belgique défend une politique "humaine" mais "ferme"

La Belgique a enregistré en septembre 5 500 demandes d’asile, soit une hausse de 20% par rapport au mois précédent. Le Premier ministre, Charles Michel, a répété lors de son discours de politique générale devant le Parlement, que son gouvernement continuerait à mener une politique «humaine mais ferme» en matière de réfugiés.

En septembre, le royaume a en effet payé des espaces publicitaires à Facebook pour diffuser un message des autorités belges qui dira en substance : Venir en Belgique ne donne pas en soi droit à des papiers, ni à un titre de séjour permanent, avait annoncé Theo Francken. «La plupart des demandeurs d'asile ne sont pas des réfugiés syriens, ne sont pas des parents avec des enfants. Mais sont des Irakiens», a souligné le secrétaire d'Etat. 

En Belgique, en septembre, 47% des 5.600 réfugiés étaient en effet des Irakiens, principalement des hommes seuls âgés de 25 à 45 ans venant pour la plupart de Bagdad, la capitale irakienne. Plusieurs d'entre tentent de se faire passer pour des Syriens exil mais ont très peu de chances d'obtenir le statut de réfugiés. Theo Francken veut le faire savoir aux Irakiens restés en Asie et qui voudraient gagner la Belgique.

Suggérer une correction

0 Commentaire

Envoyer
Top Actu
Suivez LORACTU.fr
télécharger notre extension