Près de 9 Français sur 10 favorables à la déchéance de nationalité
86% des Français interrogés se déclarent favorable à la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français et condamnés pour un crime constituant un acte terroriste.
Alors que le projet de réforme constitutionnelle annoncé le 16 novembre par Français Hollande puis confirmé le 23 décembre suscite un vif débat à gauche, une large majorité des personnes interrogées par Elabe* pour BFMTV se déclare favorable à ce qu’une personne née française et qui détient une autre nationalité puisse être déchue de la nationalité française lorsqu’elle est condamnée « pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation », par exemple un crime constituant un acte de terrorisme. Signe d’un soutien massif à cette mesure, 61% des personnes interrogées vont jusqu’à répondre être « tout à fait favorable » à cette possibilité.
Cette adhésion majoritaire transcende les clivages politiques traditionnels, les personnes interrogées se disant majoritairement favorable à ce projet quelle que soit leur préférence partisane. Notons toutefois que les soutiens au projet de l’exécutif sont sensiblement plus nombreux à droite (93%) et au Front national (97%) qu’à gauche (73%), au sein de laquelle 83% des sympathisants socialistes soutiennent la mesure contre « seulement » 59% au Front de gauche et à Europe-Ecologie / Les Verts.
Les sympathisants de gauche approuvent Valls et Hollande
Pour 67% des personnes interrogées, le projet porté par l’exécutif n’est pas «contraire aux valeurs de gauche». 32% expriment une opinion inverse. Notons que les sympathisants de gauche sont 64% à considérer que ce projet n’est pas contraire aux valeurs de gauche, avec toutefois d’importantes disparités d’une composante de la gauche à une autre : 74% au Parti socialiste, 52% chez Europe-Ecologie / Les Verts et seulement 46% au Front de gauche.
57% des Français interrogés souhaitent être consultés par référendum sur ce projet. Ils sont même 31% à répondre le souhaiter « tout à fait ». A l’inverse, 42% expriment une réponse négative. Dans le détail, le souhait d’une consultation référendaire s’avère légèrement minoritaire à gauche (47% contre 53%) alors qu’il l’emporte de peu chez les sympathisants de la droite et du centre (52% contre 48%) quoique de façon plus marquée chez les seuls sympathisants LR (59% contre 40%). Le souhait d’un référendum est en revanche massif chez les sympathisants du Front national (82% contre 18%).
*Echantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet les 28 et 29 décembre 2015.
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