Vers la suppression du billet de 500 euros ?
La Banque Centrale Européenne (BCE) étudie la possibilité de supprimé le billet de 500 euros, une grosse coupure que les criminels 'affectionnent'.
La banque centrale européenne, qui détient le pouvoir d'introduire ou de supprimer des billets de la circulation, réfléchit à supprimer celui de 500 euros.
Dans une interview accordée au Parisien, Benoit Coeuré, le membre français du directoire de la BCE, indique clairement que l'avenir de la plus grosse coupure est compromis. "De mon point de vue, les arguments en faveur du maintient du billet de 500 euros sont de moins en moins convaincants". De plus, il avance également qu'une décision sera prise 'prochainement' par la BCE. Enfin il rappelle que cette 'grosse coupure' n'avait été créée à l'origine que pour correspondre à la "plus ancienne coupure en monnaie nationale" d'un pays de la zone euro, l'Allemagne, qui possédait alors un billet de 1 000 deutsche marks (soit environ 500 euros).
Une utilisation criminelle
Il faut dire que le billet de 500 euros est la coupure 'préférée' des criminels. Le billet est mêlé à des affaires illicites, blanchiment, trafics de stupéfiants, proxénétisme, travail dissimulé et même lié au financement du terrorisme : la liste est longue. La commission européenne vient d'accuser le billet violet de financer l'économie mafieuse et terroriste indiquant qu'il était "très demandé en raison de sa valeur faciale et de son encombrement minimum".
Mario Draghi président de la Banque Centrale Européenne avait déjà implicitement indiqué que les jours du billets étaient comptés, expliquant ainsi devant le Parlement Européen au début du mois que "les grosses coupures" étaient dans le collimateur de son institution.
S'il ne représente qu'un faible pourcentage des coupures, le billets violet représente un tiers (307 milliards d'euros) des euros en circulation dans le monde. Comme l'a indiqué Bloomberg, un rapport datant de 2010 au Royaume-Uni indiquait que 90 % des demandes de billet de 500 euros via le change avaient un but frauduleux, ce qui avait poussé les banques britanniques à cesser d'en distribuer. En France, "aucun commerce ne l'accepte", rappelle d'ailleurs dans Le Parisien Charles Prats, magistrat spécialisé dans la fraude fiscale. De plus, pour une grande majorité des Français, ce billet n'est jamais passé entre leurs mains.
L'avenir du billet violet n'est plus qu'une question de temps.
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