Richert réussit à calmer la fronde en proposant un quatrième nom, "Grand-Est"

France - 16/03/2016 12h57 - mis à jour le 17/03/2016 17h46
LORACTU.fr La Rédaction
Richert réussit à calmer la fronde en proposant un quatrième nom, "Grand-Est"
Politique
Le président (Les Républicains) de l'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne à Metz (Moselle), samedi 11 mars 2016. (PHOTO: Jean Luc Stadler)

Le président de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine a réussi à calmer la fronde autour du nom de la nouvelle région. En introduisant Grand-Est, il a pu apaiser le débat passionné qui tournait à l’affrontement entre élus. Des pétitions avaient aussi été lancées.

Nouvelle région recherche nouveau nom. En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la majorité de Philippe Richert avait confié l’élaboration de trois propositions de noms à quatre collèges composés de 60 citoyens et experts. Le processus était assez simple : les habitants de la région étaient invités à s’inscrire puis un tirage au sort est effectué. En plus d’habitants des trois ex-régions, les collèges réunissent aussi géographes, historiens, élus, journalistes ou pros de la communication. A l’issue de trois réunions à Metz, Strasbourg et Châlons-en-Champagne, les collèges se sont accordés sur trois noms soumis au vote populaire : Rhin-Champagne, Acalie et Nouvelle-Austrasie. Des noms surprenants peu évoqués par les médias.

La polémique est enclenchée : où est passé Grand-Est ou Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ? Trois noms rapidement raillés sur les réseaux sociaux : élus locaux, habitants, experts de la société civile… tous s’y mettent. Rapidement, des pétitions circulent et demandent l’ajout d’un quatrième nom, Grand-Est, au vote qui s’est ouvert lundi 14 mars dans l’après-midi. Face à la fronde, Philippe Richert et ses proches montent au front durant le week-end. Des éléments de langage sont envoyés aux élus de la majorité régionale où les divisions commencent à apparaître. Les Républicains dans le Bas-Rhin expriment même publiquement leur désapprobation, le FN moque «le bide Richert» et l’ex-président (PS) de la Lorraine est «prêt à prendre les fourches».

- Plus de 80 000 votes -

S’engage alors un marathon médiatique pour Philippe Richert. Lundi matin, sur France Bleu, il défend la méthode mais lâche du lest en évoquant la possibilité de l’ajout de Grand-Est au vote. En milieu d’après-midi, il convoque ses vice-présidents lors d’un bureau exécutif à Strasbourg au siège de la région. Dans le même temps, des élus de la majorité se lâchent en off. Peu avant 16H, le communiqué de la région tombe. Le vote proposera bien le choix entre Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie et Grand-Est. Le soir même sur France 3, M. Richert assure que le «feuille de route était un vote à trois noms» mais «on a décidé d’en rajouter un quatrième car on a bien vu les réactions sur internet, la mobilisation» assure le président Les Républicains (LR).

«Si on avait gardé ces trois noms, à un moment donné se serait posé la question du Grand-Est» reconnaît alors Richert qui s’était dit «surpris à titre personnel» de ses trois propositions. «Ce qui va compter c’est la participation des habitants» assure-t-il alors que la région a assuré avoir reçu 80 000 votes en 24 heures occasionnant d’ailleurs d’importants ralentissements sur la plateforme de vote. Pour lui, l’autre gage donné aux défenseurs des identités des trois ex-régions est de répétée que la mention Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine sera notée en dessous du nom choisi. «On ne pouvait pas proposer ce nom car appeler la région ACAL comme c’est déjà le cas dans les médias c’est insupportable» selon Philippe Richert.

- Richert défend "Rhin-Champagne", Weiten pour "Grand-Est" -

En coulisses, certains membres de la majorité s’étonnent de la méthode. «C’était prévisible que ces trois noms provoquent un tollé… La polémique sera dix fois plus importante si Acalie ou Nouvelle-Austrasie l’emporte. Ca laissera des traces (…) c’est une porte-ouverte au FN qui avait déjà fait des scores impressionnants pendant les régionales» s’agace un élu LR. Une majorité qui a lancé une autre campagne régionale, celle du nom. Si tous les élus appellent massivement à voter, les chapelles divergent. Le président de la région défend désormais Rhin-Champagne tandis que son vice-président et président de la Moselle fait campagne pour Grand-Est. «C'est bien ce nom qui a ma préférence car il respecte l'intégrité de chaque ancienne région» a-t-il assuré, en défendant le retour de Grand-Est au bureau exécutif de lundi. 

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2Commentaires

Yves Memel
Yves M. - il y a 7 jours
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..."Nouvelle-Austrasie" aurait dû, en toute logique, être défendue par ce fn...Or Philippot 1er veut à tout prix faire de l'opposition systématique...quitte à inventer n'importe quoi comme prétexte... Répondre
Urgo
Victor U. - il y a 7 jours
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"Terres de l'Est". C'est pas mal non plus, et ça ne lèse personne ! Répondre
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