Un cas de "vache folle" confirmé dans un élevage des Ardennes
Un cas de «vache folle» touche bien une exploitation des Ardennes a confirmé ce jeudi le ministre de l’Agriculture, assurant qu’il n’y a aucun risque pour le homme et invite à continuer à consommer de la viande bovine.
Le ministère de l'Agriculture a confirmé qu'un cas d'ESB, la maladie de la vache folle, a été détecté dans un élevage de vaches salers des Ardennes. «La suspicion d'un cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) détecté chez une vache de 5 ans décédée prématurément dans un élevage des Ardennes a été confirmée le 23 mars par le laboratoire de référence de l'Union européenne (LRUE)», selon le communiqué du ministère.
Dans son communiqué, la France tente de rassurer. «Conformément à la réglementation européenne, la principale conséquence de ce cas isolé se traduira par une adaptation technique du traitement de certaines parties d’animaux non destinées à la consommation (matériels à risque spécifiés (MRS)). La détection de ce cas n’a aucune conséquence pour le consommateur» assure le ministère de l’Agriculture, qui rappelle que «la consommation de viande bovine ne présente aucun risque pour l’homme».
- "Aucun risque pour l'homme" -
Le Directeur général de l’alimentation (DGAL) réunira vendredi 25 mars matin les membres du Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) afin de présenter les mesures de gestion à mettre en œuvre. «La détection de ce cas isolé atteste de l’efficacité de notre système de surveillance mis en place en France tout au long de la chaîne alimentaire» assure le ministère de Stéphane Le Foll.
Le seul terme de «vache folle» ravive dans les esprits l'image traumatisante des bûchers qui s'allumaient à travers l'Angleterre pour éliminer les carcasses d'animaux souillées ou supposées telles. Des élevages entiers avaient alors été condamnés et certaines pièces de viande, comme les abats, avaient été boycottées et frappées d'embargo à l'exportation. « Mais on n'en est absolument pas là», a rassuré mardi soir la DGAL, insistant sur les cas « extrêmement rares d'ESB chez les animaux super-naïfs », c'est-à-dire nés après l'interdiction des farines animales.
Le cas confirmé de «vache folle» touche un élevage du petit village de Givron dans les Ardennes, département de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. L’éleveur a confié ce jeudi dans la presse locale son désarroi, assurant qu’en apprenant la suspicion d’un cas de vache folle dans son exploitation, que «le ciel nous est tombé sur la tête». Au total, 54 vaches restent sous surveillance dans son exploitation.
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