Les frontières du Grand-Est et du nord sous pression, un suspect en fuite
Les frontières de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, des Ardennes et des départements du nord sont sous pression depuis les attentats de Bruxelles alors qu’un suspect non identifié est toujours en fuite. Un autre homme qui pourrait être lié aux attaques de mardi est aussi recherché.
La France a intensifié ses contrôles aux frontières depuis mardi notamment dans les départements du nord et de l’est de la France, selon nos constatations. Depuis les attentats de Bruxelles survenus à l’aéroport et dans le métro de la capitale belge, la frontière franco-belge partagée avec les départements de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, des Ardennes, du Nord et du Pas-de-Calais est sous pression. Bernard Cazeneuve a annoncé dès mardi matin le renforcement des contrôles aux frontières notamment celles partagées avec la Belgique.
1 600 policiers et gendarmes sont mobilisés depuis hier en plus aux points de contrôles frontaliers et dans les transports en commun dont les principales gares et aéroports du pays. Selon les gendarmeries de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle, des moyens supplémentaires et des contrôles plus systématiques sont opérés des automobilistes qui traversent la frontière notamment entre Arlon et Longwy, point de passage névralgique entre la Lorraine et la Belgique. Au total, 220 points de contrôles sont mis en place sur l’ensemble des frontières.
- 220 points de contrôle aux frontières -
En Meuse, où des routes départementales rejoignent la Belgique, des points de contrôle de gendarmerie sont également mis en place, selon nos constatations.
Les contrôles routiers sont également renforcés entre la France et les pays tels que l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg. Le Grand-duché qui n’a pas relevé son niveau d’alerte, de niveau 2 sur 3, a aussi intensifié les contrôles routiers entre son pays et la Belgique même si le Premier ministre Xavier Bettel a écarté hier toute menace précise visant le Luxembourg.
Le préfet de Meurthe-et-Moselle a assuré dès hier que des contrôles renforcés sont effectués sur les routes mais aussi dans les gares notamment à Longwy et Nancy où des trains vers la Belgique s’arrêtent.
Le parquet fédéral qui a tenu une conférence de presse mercredi a indiqué qu’un homme qui a pu participer aux attentats visant l’aéroport de Bruxelles est toujours en fuite. Activement recherché, cet homme non identifié qui fait l’objet d’un appel à témoins après la diffusion d’une photo extraite de la vidéosurveillance, aurait pu déposer des charges explosives dans le hall de l’aéroport.
Deux kamikazes ont été identifiés et sont morts à l’aéroport et dans le métro. Deux explosions ont touchées le hall principal de l’aéroport international de Bruxelles mardi matin à 7H58 a confirmé le parquet lors de cette conférence de presse. La seconde explosion s’est produite 37 secondes plus tard dans le même hall des départs. L'auteur d’une des deux explosions a été identifié comme l'homme "au milieu de la photo" diffusée hier, à savoir Ibrahim El Bakraoui, dont l'identité est confirmée par le parquet.
- Un suspect non identifié et Najim Laachraoui en fuite -
"Le second kamikaze à gauche (sur la photo de l’appel à témoins) n'a pas encore été identifié. Le kamikaze du métro quant à lui a été identifié par les enquêteurs belges. Il s’agit de Khalid El Bakraoui (frère de Brahim) identifié grâce à ses empreintes.
Un autre homme, dont la participation directe aux attentats de Bruxelles n’est pas encore avérée, est aussi activement recherché. Cet homme, Najim Laachraoui, est recherché depuis l’arrestation de Salah Abdeslam. Alors que certains médias affirmaient qu’il avait été arrêté, le parquet a démenti. Il pourrait être l’artificier des attentats de Paris et de Bruxelles.
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