Attentats: les frères El Bakraoui visaient-ils les centrales nucléaires belges ?
Les deux frères El Bakraoui, dont l’un s’est fait sauter à l’aéroport, l’autre dans le métro de Bruxelles mardi visaient les deux centrales nucléaires belges, rapporte un journal du pays. Après les attentats, 11 personnes ont perdu leur autorisation d’accès aux centrales.
Les attentats de Bruxelles survenus mardi à l’aéroport et dans le métro étaient-ils moins importants que prévus ? Selon le journal La Dernière Heure (DH), les deux frères El Bakraoui visaient avant tout les deux centrales nucléaires du pays et ont préféré à la dernière minute privilégier des cibles «plus faciles» comme l’aéroport et le métro. L’arrestation de Salah Abdeslam vendredi dernier dont les liens avec les terroristes de Bruxelles ne font aujourd’hui plus de doute auraient empêché des attaques encore plus importantes sur le sol belge.
D’après le quotidien, les deux personnes qui ont récupéré la caméra cachée devant le domicile du directeur du programme de recherche et développement nucléaire belge n’étaient autres que les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui. La vidéo qui montrait des allers et venus du responsable du nucléaire à son domicile privé avait saisi quelques jours après les attentats de Paris en novembre au domicile d’un suspect aujourd’hui arrêté, dans le quartier de Molenbeek.
- Des employés interdits d’accès après les attentats -
La Belgique avait mobilisé 140 militaires sur ses deux sites nucléaires en février dernier après des révélations de presse sur la menace terroriste planant sur les centrales du pays. D’ailleurs, après les attentats de novembre et des survols de drones en série au-dessus des centrales françaises, la France avait aussi relevé la sécurité des sites nucléaires français, bien plus nombreux qu’en Belgique. Mardi, jour des attentats de Bruxelles, les deux centrales nucléaires belges avaient procédé à l’évacuation de leur personnel non indispensable.
Selon la RTBF, onze personnes qui travaillent à la centrale nucléaire de Tihange (sud du pays, au bord de la Meuse) ne peuvent désormais plus entrer sur leur lieu de travail. La centrale avait déjà dû retirer sept accréditations après la fusillade de Forest et l’arrestation de Salah Abdeslam vendredi. Un détachement militaire avait été envoyé dans cette centrale nucléaire vendredi dernier.
L’enquête doit désormais comprendre les liens entre la même cellule des attentats de Paris et Bruxelles et les centrales nucléaires du pays. La police procédait aux perquisitions des domiciles des frères Bakraoui ce jeudi, deux jours après les explosions de Bruxelles, selon les médias belges.
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