Hollande répète que "ça va mieux" en France, préparant sa candidature pour 2017

France - 17/05/2016 11h27 - mis à jour le 17/05/2016 12h10
LORACTU.fr La Rédaction
Hollande répète que "ça va mieux" en France, préparant sa candidature pour 2017
Politique
Le président de la République François Hollande sur Europe 1, mardi 17 mai 2016 (PHOTO: Présidence de la République - N. Bauer)

Sur Europe 1 ce mardi matin, François Hollande a assuré une nouvelle fois que la France «va mieux» nouveau leitmotiv du chef de l’Etat en vue de 2017, scrutin qu’il prépare activement. Même s’il affirme se déclarer en décembre sur ses intentions électorales, il a déjà enfilé son costume de candidat à la présidentielle.

Pendant une heure, François Hollande a défendu son bilan sur Europe 1 ce mardi matin avant de rejoindre la Normandie pour une visite d’entreprise aidée par le BPI (Banque Publique d’Investissement). En répétant que la France «va mieux» malgré un chômage et une impopularité record, M. Hollande a enfilé son costume de candidat en vue de 2017 en critiquant les programmes des ténors de la droite lancés dans la course aux primaires des Républicains.

Interrogé sur sa politique fiscale, François Hollande a réaffirmé son objectif d'une nouvelle baisse d'impôts pour les ménages, "à condition bien sûr que nous ayons des marges de manœuvre". "Pour en déterminer le montant, les modalités, ce sera à l'été", a-t-il déclaré. "Si les conditions s'améliorent et si la croissance se confirme, il y aura un geste du côté des ménages", promet le président.

- La loi travail "passera", les casseurs "ça suffit", une possible baisse des impôts en 2017 -

François Hollande a affiché sa fermeté sur le projet de loi Travail, contesté dans la rue depuis plusieurs mois. "Cette loi, elle va passer, a-t-il martelé. Elle a été discutée, concertée, corrigée… Je ne céderai pas. Il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé (...) pour que moi-même, dans des circonstances qui ne sont pas faciles, je puisse céder dès lors qu'un compromis a été trouvé."  Un peu plus tôt dans l'entretien, il avait balayé la question de sa faible popularité : "Je préfère qu’on garde de moi l’image d’un président de la République qui a fait des réformes, même impopulaires, plutôt qu’un président qui n’a rien fait". Alors qu’il a utilisé le 49.3 pour faire passer la loi en première lecture à l’Assemblée nationale, M. Hollande a répété qu’une majorité de députés socialistes est pour la Loi travail regrettant qu’une vingtaine de députés "depuis le début se mettent de côté" évoquant les frondeurs notamment représentés par ses anciens ministres Aurélie Filippetti (Culture) et Benoît Hamon (Education nationale). 

Le président s'en est pris aux "casseurs" qui interviennent en marge de la mobilisation contre la Loi Travail et de Nuit Debout. "Cela suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse", a-t-il prévenu, soulignant que "manifester, c'est un droit, casser, c'est un délit". François Hollande a ensuite égrainé les mesures prises pour éviter les débordements : "plus d'un millier d'interpellations, 60 condamnations", ainsi que des "interdictions de manifester".

- Macron recadré, Hollande a toujours confiance en son ministre -

Emmanuel Macron de plus en plus en dehors du gouvernement après le lancement de son mouvement En Marche, a eu le droit à un nouveau recadrage de son patron. "Ce que je lui demande, et il le fait, (...) c'est de promouvoir cet engagement en faveur de l'économie, des entreprises, de la technologie, des start-ups, puisque c'est son domaine de compétence", a-t-il rappelé. "Après, s'il veut développer ses idées, il en a le droit, mais dans le cadre de ce qui doit être fait comme pour tout ministre, c'est-à-dire la solidarité gouvernementale", a mis en garde François Hollande sur Europe 1. C’est depuis Metz (Moselle) début avril que le chef de l’Etat avait fait sa première déclaration sur le mouvement d’Emmanuel Macron, assurant que son ministre "fait de la politique" sans en critiquer son initiative. Mais ces dernières semaines, après les sorties fracassantes de son ministre et l’agacement affiche de Manuel Valls, Hollande a multiplié les recadrages.

- "Pas d’alternative à gauche", pugnace contre la droite -

"Il n'y a pas d'alternative de gauche dans la mesure où il n'y a pas de possibilité d'être au second tour sans notre soutien, a-t-il lancé. Si nous voulons la gauche au pouvoir, il faudra être rassemblé" assure-t-il, évoquant sa possible candidature pour 2017. François Hollande s'en est pris aux candidats de la primaire à droite et aux Républicains qui "disent à peu près tous la même chose : 100 milliards d’économies pour le prochain quinquennat".

Ils proposent de "supprimer 350.000 fonctionnaires, alors qu’ils nous disent qu’il ne faut pas toucher à la police, à la justice, à l’armée, et certains à l’éducation", s'est-il insurgé, visant les programmes d'Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy. "Le risque, c’est qu’ils le fassent, qu’ils détruisent ce que nous avons fait, qu’ils suppriment l’impôt sur la fortune, l’impôt sur les plus favorisés, qu’ils taxent les revenus du capital moins que le revenu", a-t-il averti. "Lisez ce qui est proposé !", a-t-il enjoint aux Français comme s'il était impatient d'en découdre. Pour autant, François Hollande a réaffirmé qu'il se déterminerait "en décembre".

- Sur Black Mnà Verdun, le concert peut avoir lieu -

Sur le concert de Black M qui agite la classe politique depuis une semaine, M. Hollande a affiché son soutien au maire (PS) de Verdun obligé d’annuler la manifestation prévue au soir des commémorations du centenaire de la célèbre bataille de la Grande Guerre (1914-1918). L'Etat est prêt à mettre "les moyens pour sécuriser" un éventuel concert du chanteur Black M à Verdun, a annoncé François Hollande. "Si le maire voulait - c'est à lui d'en décider - eh bien l'Etat mettrait les moyens pour sécuriser le concert. Et de toute façon, les subventions qui avaient été promise pour ce spectacle ou pour d'autres seraient de toute façon maintenues", a-t-il dit. Le maire "a subi des pressions (...) inouïes de violences, de haine parce que c'était Black M qui avait été choisi", a remarqué François Hollande. "Ne voulant pas créer d'incident, voulant sans doute préserver l'ordre public, il y a renoncé (...) C'est sa seule décision, puisque l'Etat n'avait pas à en connaître."

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 7 jours
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80% des français ne veulent plus le voir. Plus il persiste et plus il s'enfonce dans la pitrerie. Il ferait mieux de prendre ses cliques et ses claques, afin de se faire oublier. Répondre
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