Prise d'otage dans une église: "ignoble attentat terroriste" mené par "deux terroristes de Daesh", selon Hollande

Politique

François Hollande salue les forces d'élite qui sont intervenues pour mettre fin à la prise d'otage d'une église dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime). (PHOTO: PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE)

Un prêtre de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l'agglomération de Rouen, a été tué mardi matin lors d'une prise d'otages dans son église. Cinq personnes étaient présentes. L'une d'elles a été grièvement blessée. Les deux assaillants ont été neutralisés par la police. Le parquet anti-terroriste a aussitôt été saisi. Cette attaque aux motivations encore inconnues survient moins de deux semaines après l'attentat de Nice.

Un prêtre a été égorgé mardi matin lors d'une prise d'otages dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l'agglomération de Rouen, selon une source policière. Les deux preneurs d’otage ont été “neutralisés” par la Brigade de recherche et intervention (BRI) de Rouen, après avoir abattu le prêtre âgé de 84 ans, et gravement blessé l'un des cinq otages.

LIRE AUSSI. Un prêtre égorgé pendant une prise d’otage dans une église, deux assaillants abattus

"Ignoble attentat terroriste", selon François Hollande

Le chef de l'Etat a évoqué dans un communiqué publié par l'Elysée un "ignoble attentat terroriste". Les deux terroristes "se sont revendiqués de Daesh" a affirmé M. Hollande lors d'une prise de parole vers 13H40. Evoquant un "lâche assassinat" par "deux terroristes", le président de la République a confirmé la piste terroriste.

"Les forces de sécurité sont intervenues très rapidement ce qui a pu permettre d'éviter d'autres victimes" a assuré Hollande, saluant aussi l'intervention des sapeurs-pompiers qui ont pu "évacuer un blessé grave et un blessé plus léger". 

La menace "reste très élevée" selon M. Hollande. "Daesh nous a déclaré la guerre, nous devons la mener par tous les moyens dans le respect du droit" selon lui. Ayant "une pensée pour tous les catholiques de France" car "ce sont les catholiques qui ont été frappés", François Hollande a annoncé son intention de recevoir les responsables de tous les cultes mercredi à l'Elysée. "Nous devons faire bloc" selon le chef de l'Etat assure-t-il alors que l'opposition a dénoncé dans les minutes qui ont suivi la fin de la prise d'otage l'action du gouvernement. 

Pour l’heure, les motivations des deux individus ne sont pas encore connues mais le spectre de l'organisation Etat islamique (EI) plane. Le président François Hollande, natif de Rouen, s'est rendu sur place, où il a prononcé un discours. Il est rejoint par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a interrompu une série de rencontres avec les forces de police pour renforcer les dispositifs de sécurité en France. Cette prise d'otages intervient en effet douze jours après l'attaque au camion menée le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice, qui a fait 84 morts et plus de 300 blessés, revendiquée par l'organisation terroriste Etat islamique.

Le ministre des Affaires étrangères, également en charge du tourisme, Jean-Marc Ayrault annule des visites qu’il s’apprête à faire dans des lieux emblématiques des châteaux de la Loire. Il se tient au courant de l’évolution de la prise d'otage et doit s’exprimer rapidement auprès de la presse présente. Il rentre plus tôt que prévu à Paris. Hollande a annulé son entretien prévu à 14H30 avec Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali.

- Valls appelle à faire bloc, moins de deux semaines après Nice -

Horreur face à l'attaque barbare d'une église de Seine-Maritime. La France entière et tous les catholiques sont meurtris. Nous ferons bloc.

— Manuel Valls (@manuelvalls) 26 juillet 2016