Attentat de Nice: Hollande vise "l’islamisme", l’islam "compatible" avec la République
Le chef de l’Etat a affirmé lors d’une nouvelle allocation que la France va intensifier ses frappes contre l’Etat islamique (EI) qui a revendiqué l’attentat du 14 juillet à Nice. Il a aussi nommé l’ennemi, «l’islamisme» tandis que l’islam est «compatible avec la République».
Le président de la République est revenu, ce vendredi, sur le nouveau conseil de défense restreint. Le quatrième, depuis l'attentat du 14-Juillet, à Nice. Il a tout d'abord remis à jour le triste bilan de l'attaque, précisant que 13 enfants faisaient partie des 84 victimes tandis que 12 personnes luttaient encore pour leur vie.
Le chef de l'Etat a ensuite fait un point sur l'enquête en cours, affirmant que le "terroriste avait prémédité son acte depuis plusieurs semaines". Il a montré sa volonté de faire "toute la vérité sur les éventuels réseaux du terroriste". Il a par ailleurs promis la transparence sur l’enquête alors qu’un journal, «Libération» avait dénoncé des failles dans la sécurité et un mensonge du gouvernement notamment de Bernard Cazeneuve. Depuis jeudi, l’exécutif et les autorités locales sont sous le feu des critiques et démentent tout mensonge dans la communication et réfutent une sous-estimation des moyens de sécurité le 14 juillet dernier.
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Par ailleurs François Hollande a indiqué que les moyens humains seraient complétés. "Nous devons constituer à terme une véritable garde nationale", a-t-il expliqué. Cette semaine, il avait employé pour la première fois ce terme en appelant les Français à s’engager dans les réserves de la police, de la gendarmerie nationale ou chez les pompiers volontaires.
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"Les terroristes cherchent à nous désunir, nous diviser pour semer la discorde. Notre unité et notre cohésion sont essentielles si nous voulons agir efficacement", a-t-il estimé, expliquant qu'il ne fallait pas de "stigmatisation de l'Islam, religion qui a sa place dans la République". Néanmoins, "l'islamisme est notre ennemi".
Paris va mettre de l'artillerie française à disposition de l'armée irakienne qui devraient être sur place "le mois prochain". Il a néanmoins exclu de "changer la nature de notre intervention". "Ce ne sont pas nos soldats qui feront la guerre au sol en Syrie et Irak", a-t-il assuré.
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