Sécurité à Nice: "pas de place pour la polémique", selon François Hollande
Depuis Dublin où il est en visite officielle, le chef de l'Etat a affirmé qu'il y avait "toujours eu le sérieux nécessaire dans la préparation" du 14-Juillet à Nice. Il a par ailleurs refusé de laisser "place à la polémique". Le journal «Libération» a lancé une vive polémique en accusant le gouvernement de mensonge.
François Hollande a estimé, depuis Dublin, qu’il n’y avait «pas de place pour la polémique» et a promis « vérité et transparence » sur le dispositif de sécurité en place le soir de l’attentat de Nice, après l’annonce d’une enquête administrative dont les conclusions seront connues «la semaine prochaine». Le ministre de l’Intérieur a assuré avoir demandé à l’IGPN, la police des police, de se saisir d’une enquête sur la préparation du dispositif de sécurité de Nice le 14 juillet dernier, date de l’attentat de la Promenade des Anglais qui a fait 84 morts et plus de 300 blessés.
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Selon le préfet des Alpes-Maritimes, deux points de contrôle ont été installés: l'un à l'entrée de la promenade (Gambetta), l'autre un peu plus loin, au début de la zone de festivités (Meyerbeer).
«En amont au point Gambetta, il y avait un point de déviation de la circulation et de contrôle visuel tenu à partir de 21h par la police municipale», a-t-il détaillé. «Ce point a été franchi par le camion en empruntant le trottoir», a ajouté Adolphe Colrat, reprenant des explications déjà avancées par Bernard Cazeneuve dans un communiqué publié dans la nuit: «environ 400 mètres plus loin, ce sont bien trois des six policiers nationaux à ce point qui sont intervenus, contribuant à la neutralisation du camion en moins de deux minutes».
- "A aucun moment" il n’y a eu mensonge des autorités -
«A aucun moment» il n’y a eu mensonge des autorités a assuré le préfet, répondant à la polémique lancée par «Libération» ce jeudi. En une et dans une enquête publiée dans son édition du jour, le quotidien national accuse Bernard Cazeneuve de mensonge à propos du dispositif de sécurité et assurant selon plusieurs sources appuyées par des images et des témoignages qu’une seule voiture de police municipale assurait le barrage de la zone piétonne.
Le ministre a dénoncé des «procédés, qui empruntent aux ressorts du complotisme [et] sont graves, car ils laissent penser que le préfet des Alpes-Maritimes, le ministre de l’intérieur et le premier ministre auraient cherché à travestir la vérité» mettant en cause la déontologie du journal.
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