Morano justifie les sifflets contre Manuel Valls à la minute de silence de Nice
La députée européenne du Grand-Est et candidate à la primaire de la droite a estimé compréhensible les sifflets visant Manuel Valls lundi lors d’une minute de silence à Nice en hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet. Le chef du gouvernement avait dénoncé ces actes d’une «minorité chauffée à blanc».
"J'ai trouvé ça compréhensible, explique l'élue européenne (...). On peut quand on est Premier ministre de la France trouver ça choquant mais face à ces enfants qui sont morts écrasés par un camion, vous voulez quoi, qu'on lui envoie des fleurs?" a estimé mardi Nadine Morano sur l’antenne de RMC, au lendemain des faits qui ont retenu l’attention. Pour la première fois, un chef du gouvernement était hué et insulté en marge d’une minute de silence après un attentat.
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"J'estime qu'on est dans une démocratie, que chacun a le droit de s'exprimer. Dès Charlie Hebdo, je m'inscrivais dans le deuil national parce qu'on est tous unis dans la peine et dans le chagrin, mais je ne m'inscris pas dans une union nationale avec des personnes au pouvoir contre lesquelles je combats la politique et les insuffisantes", estime-t-elle. "J'estime qu'on est dans une démocratie, que chacun a le droit de s'exprimer. Dès Charlie Hebdo, je m'inscrivais dans le deuil national parce qu'on est tous unis dans la peine et dans le chagrin, mais je ne m'inscris pas dans une union nationale avec des personnes au pouvoir contre lesquelles je combats la politique et les insuffisantes", estime-t-elle.
"Pas dans l’union nationale" (…) avec des personnes dont elle "combat la politique"
"On savait que le mode opératoire du camion dans une foule était déjà identifié, on a besoin de beaucoup plus sécuriser et je pense qu'on a baissé la garde après l'Euro. Et on sait où recrute Daesh. Il recrute chez les petits délinquants, chez les petites frappes. Ca démontre à chacun d'entre nous à quel point la religion musulmane est instrumentalisée pour détruire nos démocraties", juge la députée européenne.
Manuel Valls avait été copieusement sifflé lundi à 12H avant et après la minute de silence alors qu’il se trouvait à Nice, quatre jours après l’attentat meurtrier de la Promenade des Anglais. "Les sifflets, les insultes, sont indignes dans une cérémonie de recueillement et un hommage aux victimes" avait assuré M. Valls.
Valls estime "indigne" les sifflets et les insultes de la minute de silence de Nice
"Je comprendrai toujours le désespoir et le questionnement des familles, des proches, de tous ceux qui sont traumatisés parce qu’ils ont assisté à la course meurtrière de ce camion" a-t-il estimé quatre jours après l’attentat qui a fait 84 morts le soir du 14 juillet dans la célèbre station balnéaire de la Côte d’Azur. "Quand on chauffe à blanc des militants, des sympathisants, il ne faut pas s’étonner de recueillir de la division et de la haine. Cette image n’est pas celle de Nice et pas davantage celle de la France"
Le FN qui n’avait pas dénoncé ces sifflets avait démenti tout lien avec les événements tandis que chez Les Républicains Alain Juppé a condamné cette prise à partie du chef du gouvernement.
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