Un commando de femmes radicalisées allait commettre des attentats en France
La principale suspecte, interpellée jeudi 8 septembre dans l’enquête sur la voiture remplie de bonbonnes de gaz retrouvée près de Notre-Dame de Paris, préparait un attentat imminent, selon les autorités.
Une jeune femme, âgée de 19 ans a été interpellée jeudi 8 septembre au soir dans des conditions mouvementées avec deux autres femmes complices présumées. Il s’agit de la fille du propriétaire de cette voiture, retrouvée pleine de bonbonnes de gaz dans le 5e arrondissement de Paris à proximité de Notre-Dame-de-Paris.
Selon une source proche de l’enquête, la principale suspecte avait prêté allégeance à Daech. Les policiers auraient retrouvé sur elle une lettre en ce sens, selon des informations de RTL, qui ajoute que les trois femmes auraient voulu venger la mort du porte-parole et numéro deux de Daech, Abou Mohammed al-Adnani, aussi surnommé «le ministre des attentats».
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Au cours de son arrestation à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), la jeune femme a été blessée par balle, après avoir poignardé un des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) venu l’arrêter. Les policiers ont aussi perquisitionné un appartement de cette ville.
- La principale suspecte avait prêtée allégeance à Daesh -
Un riverain, Joachim Fortes Sanchez, 21 ans, interrogé par un journaliste de l’AFP, dit avoir vu les trois femmes avant leur interpellation. Elles « avaient l’air stressées, elles regardaient partout autour d’elles », décrit-il. Mais au moment de l’arrestation, « une jeune femme a sorti un couteau et a frappé un policier au niveau du ventre. Ça s’est passé très rapidement ». Bien qu’hospitalisé, le policier n’est pas en danger de mort.
Âgées de 39, 23 et 19 ans, les trois femmes « radicalisées, fanatisées »,« préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes », a déclaré Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, après l’arrestation. Il a salué « l’action exemplaire » des services d’enquête et de renseignements, alors que selon lui, il s’agissait d’une « véritable course contre la montre ».
Les enquêteurs cherchent toujours à comprendre pourquoi une voiture aux feux de détresse allumés et sans plaques d’immatriculation a été garée dimanche 4 septembre au matin en plein Quartier latin, sur la rive gauche à quelques centaines de mètres de Notre-Dame de Paris. À l’intérieur de la voiture, les cinq bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gasoil ont fait craindre aux policiers un projet d’attentat, mais aucun système de mise à feu n’a été retrouvé sur place. Le propriétaire de la voiture, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a été relâché mardi 6 septembre soir à l’issue de sa garde à vue, mais les policiers étaient à la recherche de deux de ses filles.
- Des cibles précises dont la gare de Lyon -
Quatre personnes ont déjà été arrêtées et se trouvaient encore jeudi soir en garde à vue. « Il s’agit de deux frères et de leurs compagnes », a également précisé à l’AFP une source proche de l’enquête, sans préciser quel était leur rôle éventuel dans cette affaire.
Les trois femmes radicalisées et interpellées jeudi soir avaient comme projet d'attaquer la Gare de Lyon à Paris, celle de Boussy Saint-Antoine - la ville de leur arrestation - ainsi que des policiers, avance BFMTV en citant des sources policières. Par ailleurs en procédant à la fouille des trois femmes les policiers ont découvert qu'elles étaient toutes armées d'un couteau.
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