Valls: des attentats "déjoués tous les jours" en France, "menace maximale"
La menace d'attentats jihadistes visant la France est "maximale", a de nouveau averti le Premier ministre Manuel Valls dimanche, indiquant que des attentats étaient déjoués "tous les jours", dont "au moins deux" cette semaine.
"La menace est maximale, nous l'avons encore vu ces derniers jours, ces dernières heures et encore au moment où nous parlons", a déclaré le chef du gouvernement, après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz en plein centre de Paris il y a une semaine et l'arrestation de plusieurs suspects.
"Tous les jours, les services de renseignement, la police, la gendarmerie, tous les jours, déjouent des attentats, démantèlent des filières irako-syriennes", a déclaré le chef du gouvernement, invité du "Grand rendez-vous" Europe 1/iTELE/Les Echos.
"Aujourd'hui, la menace est maximale, et nous sommes une cible - chacun l'a compris. Cette semaine, au moins deux attentats ont été déjoués", a-t-il dit, sans plus de précisions sur les faits qu'il visait.
Une première suspecte a été mise en examen et écrouée samedi soir dans la double enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée à Paris et sur une autre attaque "imminente" de la part d'un commando de femmes jihadistes.
- 15 000 fichés S radicalisés, contre 10 000 -
Le Premier ministre a également porté à environ 15.000, contre environ 10.000 jusqu'à présent, l'estimation du nombre de personnes radicalisées en France, en dressant un dernier bilan des "filières". "Nous avons près de 700 jihadistes français et résidents en France, qui combattent actuellement en Irak et en Syrie", a-t-il rappelé, soulignant que ce chiffre incluait "275 femmes et plusieurs dizaines de mineurs". Toujours en Irak et en Syrie, 196 jihadistes français et résidents ont été tués à ce jour.
"Nous avons sur notre territoire (...) 1.350 personnes visées par des enquêtes qui sont aujourd'hui en prison, 293 en lien directement avec des filières terroristes", a poursuivi M. Valls, ancien ministre de l'Intérieur.
"Et on peut considérer - je comprends le poids de ces chiffres - qu'il y a à peu près 15.000 personnes qui sont suivies parce qu'elles sont dans un processus de radicalisation", a ajouté le locataire de Matignon.
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