Primaire du PS: Benoit Hamon veut que la France accueille plus de migrants
Le candidat à la primaire du PS a fustigé la politique de la France en matière d’accueil de migrants lors du deuxième débat télévisé diffusé dimanche, à une semaine du premier tour. «Nous pouvons accueillir davantage» a assuré Hamon à propos des migrants.
Le député des Yvelines a répondu à Laurence Ferrari (iTELE) sur la question du visa humanitaire pour les migrants. «Aujourd'hui, sur 100 migrants, 2 viennent en Europe et sur ce chiffre 1,5 va en Allemagne. Demain, nous devons prendre en charge ces gens car ils sont persécutés, plutôt que de les laisser dans les mains des passeurs. Ce ne sont pas des marchandises. Nous devons en accueillir, le nombre dépendra du flux de réfugiés. La réalité c'est de se poser la question +Sommes-nous à la hauteur de nos valeurs, de la patrie des droits de l'homme ? Non, nous n'avons pas été à la hauteur quand nous en avons accueilli si peu. Nous pouvons accueillir davantage+» a –t-il assuré lors du débat de la primaire du PS diffusé dimanche soir sur les antennes de BFMTV, iTELE et RMC.
Interrogé sur ses propos lorsqu'il avait déclaré : «l'Europe ne peut accueillir davantage de réfugiés» prononcés en Allemagne lors d’un discours à Munich, l'ex-premier ministre a dit assumer cette phrase et «pense que la France a eu raison de mener cette politique».
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«Je suis européen par mes origines et par mes convictions. Mais l'Europe est aujourd'hui menacée par Poutine, ou Trump. Si nous ne sommes pas capables de réagir, si nous n'écoutons pas les peuples et si nous ne rappelons pas que la reconstruction de la France et le développement de l'Europe vont de pair, alors il y a danger. L'Europe ce sont des frontières. Il faut savoir où commence l'Europe et où elle se termine. Si nous ne sommes pas capables de défendre nos frontières, alors ce sera la fin de l'espace Schengen. Je veux donc faire une pause dans l'élargissement et parler franchement avec la Turquie» a-t-il assumé lors du débat.
«Nous avons mené une action depuis 2012, et nous avons déjà fait face à la crise migratoire. Il y a un premier principe absolu qu'il faut respecter, c'est le droit d'asile. Ce principe, c'est nous. C'est notre tradition. Il y a 85.000 demandeurs d'asile en France, 10% de plus qu'en 2015, plus qu'en Allemagne. Nous avons une politique généreuse et respectée», a-t-il déclaré.
Selon lui, «il faut renforcer et poursuivre ce travail pour l'intégration des demandeurs d'asile. 40% des demandeurs d'asile sont aujourd'hui protégée. Mais il y a des frontières et l'accueil illimité, ça n'est pas possible. Il faut le rappeler».
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