A Florange, Mélenchon veut séduire l’électorat ouvrier tenté par le FN
Le candidat de la France insoumise à la présidentielle donnera un meeting à Florange (Moselle) dans une semaine alors que l’électorat ouvrier est de plus en plus tenté par le vote Front national. Dans la vallée de la Fensch, l’électorat ouvrier se désintéresse de l’élection.
Jean-Luc Mélenchon donnera un meeting dans la ville symbole de Florange jeudi 19 janvier prochain dans la salle de spectacles de la Passerelle, a-t-on appris auprès de l’organisation de campagne du candidat d’extrême gauche. M. Mélenchon qui va annoncer ce jeudi 12 qu’il a pu réunir les 500 parrainages d’élus locaux pour se qualifier dans la course présidentielle part à la conquête de l’électorat populaire et ouvrier qui se détourne du PS enfermé dans une primaire qui peine à intéresser les couches les plus populaires.
M. Mélenchon devrait faire salle comble dans une ville marquée par la fermeture en 2013 des hauts-fourneaux du site sidérurgique ArcelorMittal. Durant ses dernières réunions publiques, le candidat est parfois obligé de sonoriser la rue et d’aller saluer ses militants massés à l’extérieur des salles louées. La ville désormais dirigée par le plus jeune maire de France, âgé de 21 ans et Les Républicains voit à chaque scrutin passer la plupart des candidats à la présidentielle. Dans le bassin sidérurgique de Moselle, déçu par la politique, le Front national progresse élection après élection jusqu’à remporter la ville d’Hayange aux municipales de 2014.
- 500 parrainages obtenus, en hausse dans les sondages -
REPORTAGE. Autour de Florange en Moselle, la présidentielle 2017, ça ne parle pas
Selon un récent sondage Elabe, un peu plus d'un ouvrier sur deux est certain d'aller voter en avril.
Le candidat de la France insoumise est en forme dans les sondages d’intentions de vote, crédité au premier tour de 14 à 15% en moyenne, derrière Emmanuel Macron mais clairement devant le candidat vainqueur de la primaire de la gauche quel qu’il soit et qui sera désigné fin janvier.
Jean-Luc Mélenchon a affirmé mercredi sentir "la panique" s'installer au parti socialiste, pris en étau entre le représentant de la France insoumise et Emmanuel Macron, à la façon d'un "casse-noix".
MM. Macron et Mélenchon qui ont tous deux refusé de participer à la primaire des 22 et 29 janvier, arrivent en première et deuxième position dans le baromètre de confiance Kantar Sofres-Onepoint de janvier publié mercredi. Le candidat de la France insoumise obtient 32% d'opinions favorables (+6) contre 39% (+6) pour l'ancien ministre de l'Economie.
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