Mélenchon ne donne pas de consigne de vote mais ne "votera pas" Le Pen
Le leader de la France Insoumise qui a rassemblé 19,58% des voix au premier tour, a assuré vendredi dans une vidéo qu'il ne donnera pas de consigne de vote à ses électeurs pour le second tour. Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu'il votera bien dimanche 7 mai en rejetant l'option d'un vote en faveur de Marine Le Pen. Il n'a pas indiqué s'il votera à titre personnel pour Emmanuel Macron ou blanc.
Jean-Luc Mélenchon se faisait attendre. Depuis dimanche et sa défaite au premier tour de la présidentielle, où il termine quatrième, le candidat de la France insoumise ne s’était pas encore exprimé. Il l’a fait, ce vendredi, dans une vidéo diffusée sur sa chaîne Youtube. Il a notamment réaffirmé qu’il ne donnera pas de consigne de vote, mais qu’il ira voter contre le Front national.
“L’une représente l’extrême droite, l’autre l’extrême finance”, a-t-il notamment déclaré, évoquant Marine Le Pen et Emmanuel Macron. "Dès fois, elle s’habille comme nous, elle remue, elle essaie de faire du Mélenchon en disant comme ça on va duper les gens" a-t-il mis en garde à propos de Marine Le Pen qui a envoyé un message clair aux "insoumis" ce vendredi dans une vidéo publiée dans l'après-midi sur les réseaux sociaux avant que M. Mélenchon ne prenne la parole.
Macron c'est "l'extrême finance", Le Pen 'l'extrême droite" -
Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur le début de la soirée du premier tour. “La soirée avait un gout bizarre en commençant. Toute la journée on a eu des appels d’amis qui nous on dit qu’on avait été radiés des listes, la semaine dernière ont avait appris qu’il y avait 500 000 personnes inscrites en double. Ça, c’est une ambiance un peu spécial dans un grand pays avancé de voir ce bazar”, explique-t-il. Il s’en prend ensuite à certains médias, qu’il accuse de ne pas avoir respecté la fin de la campagne électorale, avant le premier tour. “Sur le service public, comme d’habitude un grand reportage sur la répression au Venezuela. Sur une chaîne privée, une longue interview d’un biographe de M. Macron. C’est pas une bonne ambiance. Ce n’est plus respectueux de la trêve.”
"Je ne me retire pas de la vie politique, je ne suis pas dépressif, je reste" a-t-il également assuré. "Je ne suis pas un gourou, je ne suis pas un guide. Vous allez prendre une décision. Je vous connais assez pour savoir ce que vous ne ferez jamais. Tout le monde a compris. Mais vous n'en obtiendrez pas d'avantage, vous ne me tordrez pas les bras et vous ne les tordrez pas aux millions des gens qui m'ont fait l'honneur de voter pour moi", a-t-il ajouté. Selon lui, le premier tour a accouché d'un choix pour le second tour qui n'est pas naturel pour ses électeurs : "C'est une violence qui est faite à la plupart d'entre nous. De cette violence, il ne peut pas sortir une situation stable. La nature même des protagonistes du deuxième tour interdit cette stabilité" a dénoncé le leader de gauche arrivé au coude-à-coude avec François Fillon, le candidat des Républicains.
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