11/03/2011 22:29 |
Le tsunami de grande ampleur se répand dans la ville de Sendai. L'aéroport a été littéralement submergé
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DECOUVREZ EN PHOTOS DANS NOTRE DIAPORAMA LA CATASTROPHE AU JAPON :
La nature a encore une fois rappelée sa toute puissance à l’homme ce matin au Japon. Selon les sismologues c’est un des cinq plus grands séismes de l’histoire qu’ont connu les Japonais ce matin.
Les chiffres sont effrayants : la puissance du séisme est 900 fois supérieure a celui d’Haïti en janvier 2010, la faille sous-marine provoquée par le mouvement des plaques terrestre mesure plus de 500km de long. Et après les secousses du tremblement de terre, c’est un tsunami avec des vagues atteignant parfois 10m de hauteur qui a submergé une partie des côtes de la péninsule.
Le Japon est depuis longtemps équipé de batiments aux normes anti-sismiques, mais certains, sensibles comme la centrale nucléaire de Fukushima au sud de Sendai, et un complexe pétrochimique, sont à l’heure actuelle la proie des flammes.
Concernant la centrale nucléaire de Fukushima, les autorités japonaises envisagent de faire retomber la pression dans le réacteur numéro 1 de la centrale afin d’éviter une fusion. L’état d’urgence nucléaire a été décrété au Japon à titre de précaution. Il reste toujours 4,4 millions de foyers sans élécricité.
De nombreuses répliques allant de 5,1 à 7,3 sur l’échelle de Richter se sont fait ressentir dans la journée de vendredi. Mais aux dégats provoqués par le séisme se sont rajoutés ceux provoqués par le tsunami lui aussi d’une extreme violence. D’énormes vagues de boue charriant des voitures, des maisons et des tonnes de débris ont pénétrées jusqu'à 25km des terres provoquant des degats qui s’évaluent déjà en milliards de yen.
Les séismes sont fréquents au Japon, le dernier en date à Kobé avait fait plus de 6 400 morts en 1995.
Les français au Japon ne seraient pas en danger
Quelle est la situation des Français au Japon ? Il faut savoir que la communauté française au Japon compte environ 9.000 personnes, dont 7.000 qui vivent dans le grand Tokyo.Le ministère des Affaires étrangères n'a pas "à ce stade" déploré de victimes françaises au Japon à la suite du séisme et du tsunami survenus vendredi au large des côtes, et qui ont fait au moins 288 morts, selon un bilan provisoire de la police nippone. "A ce stade, nous n'avons pas reçu de nouvelles préoccupantes quant à la sécurité des ressortissants français au Japon", a déclaré le porte-parole du ministère, Bernard Valero à l'AFP.
Côté chiffres, près de 664 Français vivent sur la côte orientale touchée par la secousse, dont 41 à Sendaï où le tsunami a été le plus violent et où les bâtiments de l'Alliance française et de l'Institut franco-japonais ont été touchés. Des dégâts ont été constatés dans les instituts français de Tokyo et de Yokohama, qui n'ont pas fait de blessés, selon le centre de crise. L'ambassade de France n'a subi aucun dommage, mais son personnel a été momentanément évacué en raison de l'alerte au tsunami, a dit M. Valero. Le président Nicolas Sarkozy a exprimé vendredi "le soutien et la solidarité" de la France au Japon, se disant prêt à "répondre à toutes les éventuelles sollicitations que le Japon voudrait lui adresser pour faire face à cette tragédie".
Un français à d'ailleurs réagit. Intérrogé par EuroNews, Eric Delattre est directeur informatique chez LVMH à Tokyo. Il vit au Japon depuis 18 mois. Il était dans son bureau au moment du séisme. Il témoigne. “Il y a une prise de conscience sur le moment quand on voit que cela monte en intensité, on se dit “Qu’est-ce qui se passe ? Il y a quelque chose d’important qui est en train de se passer, espérons que tout va aller bien quand même. On a tous une petite malette au bureau, un petit sac, avec un casque, un peu de nourriture déshydratée, une couverture de survie, on a mis le casque et on est allé se regrouper dehors. Il n’y a pas d’effet de foule, même s’il y avait beaucoup de monde dans les rues. Il n’y a pas d’effet de stress, les gens sont plutôt zen.” déclare à la télévision ce français visiblement rassuré.
00h20. Un problème de refroidissement a été détecté sur une deuxième centrale nucléaire, toujours à Fukushima, selon des médias japonais.
23h30. Le jour se lève sur le Japon (7 h03, heure locale). Des panaches de fumées s'élèvent encore au dessus de la ville de Tokyo, 17 heures après le tremblement de terre. Des milliers de Japonais ont passé la nuit dans la rue, par crainte de nouvelles secousses.
23h23 : DECOUVREZ EN VIDEOS LA CATASTROPHE
Un tsunami aussi rapide qu’un avion de ligne par BFMTV
Tsunami au Japon : des dégâts considérables par BFMTV
22h40. Le Premier ministre Naoto Kan a demandé à la population d'évacuer un secteur de 10 km autour d'une centrale nucléaire en fin de nuit, vers 6h30 samedi matin (22h30 vendredi soir, heure de Paris) en raison d'une radioactivité 8 fois supérieure à la normale et d'une fuite radioactive. L'agence Kyodo évoque, elle, un chiffre beaucoup plus préoccupant : une radioactivité 1000 fois supérieur à la normale.