16/03/2011 13:14 |
Crédits photo : DR | Capture d'écran
La menace s’est accentuée autour de la centrale de Fukushima, les opérations ont été suspendues en raison du taux de radioactivité trop élevé. La piscine du réacteur N°4 est la préoccupation principale des opérateurs. Deux brèches de 8m de large sont visibles autour du bâtiment. Tepco envisage de déverser de l’acide borique pour absorber les neutrons et limiter les réactions chimiques instables. L’enceinte de confinement des réacteurs 2 et 3 est touchée. Il y a risque important de fusion dans les réacteurs 1, 2 et 3 Les 50 techniciens de la centrale se sont relayés toute la nuit par tranche de 10min dans la salle de contrôle en raison de la radioactivité critique. L’armée avait commencé à verser de l’eau par hélicoptère pour refroidir les barres de combustible du réacteur du N°3 mais le taux de radioactivité les empêche de continuer. Les opérateurs tentent de réinjecter de l’eau par tous les moyens. C’est un cauchemar qui semble ne plus vouloir s’achever.
« L’inquiétude et la colère à son comble » selon le gouverneur de la province de Fukushima. Les Japonais sur place sont assez mal informés et craignent pour leur santé. Depuis hier beaucoup de nippons rejoignent le sud du pays. A Tokyo une ville d’habitude débordante d’activité les rues sont quasi-vides, la population se calfeutre.
Les réactions en France sont nombreuses et plutôt pessimistes ce matin. La Ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet s’est exprimée à la sortie du Conseil des ministres ce matin : « Le scénario du pire est probable, les Français doivent quitter Tokyo. » 185 d’entre eux ont été rapatriés, principalement des familles avec des enfants, des femmes enceintes et sont arrivés à Roissy ce matin. Nicolas Sarkozy s’est dit certain de la pertinence du nucléaire en France.
EN DIRECT - MERCREDI 16 mars 2011
21h20. L'eau de la piscine du réacteur N°4 s'est compétement évaporée, le matériel radioactif est donc en contact direct avec l'atmosphére.
20h05. L'armée américaine décide d'envoyer un drone pour survoler les réacteurs au dessus de la centrale de Fukushima.
19h54. Selon Météo Consult les prévisions météo sont critiques pour vendredi et samedi quant a la direction des vents.
19h51. Paris met deux avions gouvernementaux à disposition des Francais souhaitant quitter le Japon.
19h45. Le ministère des affaires étrangères britannique conseille à ses ressortissants présents au nord de Tokyo et à Tokyo de «quitter la zone».
18h24. La France envisage le pire. La ministre de l'Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, estime que «le pire scénario est possible et même probable autour de l'usine de Fukushima», rapporte Reuters.
17h05. EDF met en place un site spécial pour suivre l'évolution de la situation à Fukushima et pour s'informer sur les centrales nucléaires en France.http://goo.gl/gFIzS
16h56. Devant l'Assemblée Nationale la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré : "Il pourrait y avoir des retombées radioactives dans l'hémisphére nord et en petite partie en France mais sans risque sanitaire".
15h15. Un point clair sur la situation des 4 réacteurs de Fukushima par l'IRSN
Réacteur 1 : L’enceinte de confinement est intègre. Il n'y a aucune fuite radioactive incontrôlée, mais des dépressurisations volontaires de l’enceinte de confinement sont réalisées. Chaque ouverture entraîne de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement.
Réacteur 2 : L’enceinte de confinement est endommagée. Cela implique des rejets radioactifs non filtrés dans l’environnement.
Réacteur 3 : Le cœur du réacteur est partiellement endommagé. Le gouvernement japonais émet des doutes sur l’intégrité de l’enceinte de confinement à la suite d’un dégagement de vapeur actuellement visible. L’origine de ce dégagement de vapeur reste à confirmer par le gouvernement japonais.
Réacteur 4 : la piscine est en ébullition. A défaut d’appoint d’eau, un début de dénoyage des assemblages combustibles interviendra sous quelques jours. L’assèchement de la piscine conduirait à terme à la fusion du combustible présent. Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent.