07/01/2013 |
Pour Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale, le débat sur le mariage homosexuel n’a pas sa place à l’école. Le ministre a appelé ce matin sur RTL à ne « pas importer dans l'école des débats qui doivent avoir lieu dans la société ».
« Il y a un principe qui est assez simple dans notre école, sur des sujets qui intéressent les adultes, c'est la neutralité de l'école, nous ne faisons pas dans l'école de prosélytisme, nous veillons à respecter toutes les consciences », a-t-il déclaré. Cette déclaration fait suite à la visite de la porte-parole du gouvernement dans une école pour parler de l’homophobie. Christine Boutin l’ayant accusé de faire la promotion du mariage gay devant les enfants. La ministre s’est défendue en assurant qu’elle accomplissait une mission de lutte contre l’homophobie.
« Pas de guerre scolaire » dit Peillon
« Dans la rue, nous pouvons manifester nos opinions », a indiqué le ministre chargé de L’Education. A moins d'une semaine de la manifestation contre le mariage pour tous le 13 janvier à Paris, à l'appel d'un collectif d'associations catholiques, le gouvernement s’attend à une très forte mobilisation. «Je promeus dans ce pays une laïcité ouverte, il n'y aura pas de guerre scolaire », a-t-il assuré, précisant que « la neutralité ça vaut pour tout le monde, y compris les établissements publics ». Le ministre de l’Education a en effet écrit la semaine dernière juste avant la rentrée de janvier aux recteurs leur demandant d’être vigilant sur le débat du mariage gay dans les écoles.
Vincent Peillon a qualifié de «faute» une lettre du directeur de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, aux chefs d'établissement leur indiquant qu'ils pouvaient mettre en place des débats. Les établissements privés catholiques ont ainsi été pointé du doigt par les associations LGBT ou encore par la gauche qui défend le mariage pour tous. « Les enfants ont des interrogations, mais nous n'avons pas la naïveté de croire lorsque nous sommes des adultes responsables, que nous ne sommes pas dans un moment particulier » a assuré le ministre de l’Education Nationale. Pour ce sujet, « comme pour d'autres, je pense que cela ira mieux, pour en parler tranquillement et sereinement, dans six mois, dans un an » a demandé sur RTL Vincent Peillon.