02/05/2011 |
Les manifestants étaient peu nombreux, hier à Metz.
Crédits photo : PS Metz
Les traditionnels défilés du premier mai n’ont pas remporté un fort succès malgré l’appel des syndicats et la météo. Pendant le même temps, Marine Le Pen mobilisait ses militants pour son premier défilé en tant que présidente du FN.
Hier, dans les rues lorraines peu de monde pour les traditionnels défilés du 1er mai. Les syndicats ont eu du mal à rassembler. A peine 2 000 personnes en Lorraine. La faute au calendrier dit-on du côté de la CGT ou de la CFDT… pourtant la météo était au rendez-vous. Mais la non-mobilisation lorraine n’est pas seulement un syndrome local. Partout ailleurs en France, les chiffres sont parfois divisés par deux par rapport à l’année précédente. « La solidarité et le progrès social. » affichée sur la banderole à Metz… et seulement 500 personnes suivent derrière. C’est-à-dire quasi-personne… Du côté de Nancy, c’est le double, 1 000 personnes se sont réunies pour célébrer la fête du travail. Dans le reste de la région, 100 personnes comptées à Bar-Le-Duc dans la Meuse, cent à Longwy (Meurthe-et-Moselle), moins de deux-cent à Epinal (Vosges).
Au niveau national le bilan n’est pas plus positif. Les salariés ne sont en effet pas descendus en masse dans les rues, contrairement aux deux 1er mai précédents. Entre 77 000 personnes selon la police et 120 000 personnes, selon les syndicats, se sont mobilisés dans l'Hexagone. 5 000 personnes à Marseille, selon les organisateurs (2.000 selon la police), 3 500 à Toulouse (1 200), 3.300 à Lyon (2 200), près de 3 000 à Bordeaux (2 200), autant à Strasbourg (1 200), 1.000 à Rennes (450), autant à Lille, Dunkerque, Orléans, et à Caen (quelques centaines de moins selon les chiffres de la police pour chacune de ces villes), ont défilé avec bannières et banderoles. A Paris les ténors de la gauche étaient réunis derrière les banderoles des militants du PS, du Front de Gauche ou encore du NPA. De Jean Luc Mélenchon, en passant par le candidat aux primaires François Hollande ou encore l’écologiste Eva Joly. De son côté, la première secrétaire du Parti socialiste défilait dans sa ville, à Lille.
Marine Le Pen : le 1er mai de l’image
Marine Le Pen devant des milliers de manifestants a appelé les français à retrouver leur "liberté"
Crédit Photo : DR
Comme chaque année, le Front National défilait à l’occasion du 1er mai afin de rendre un hommage à Jeanne D’Arc. Le défié qui a lieu à Paris et qui stationne Place de l’Opéra, permet au leader frontiste de réaliser une allocution devant des milliers de militants. En 2011, un changement de taille, celui de la présidente, Marine Le Pen. Cette fois ce n’est plus son père qui réalise le traditionnel discours mais sa fille, Marine, présidente du FN depuis janvier dernier.
Ce 1er mai est surtout un challenge de l’image pour la présidente du parti, qui veut oublier les récentes polémiques (des candidats FN faisant le salut nazi). Des consignes ont été données pour empêcher la venue de tout ce qui pourrait ressembler aux groupes de skinheads ayant souvent nourri les rangs du parcours, le siège du parti recommandant même à ses fédérations d'éviter les militants en « treillis, rangers ». Dans son discours, Marine Le Pen a appelé les Français à retrouver leurs « libertés » face à l'euro, la mondialisation, l'immigration ou l'insécurité. Le défilé a réuni entre 3 200 personnes selon la police et 20 000, selon le FN. Des chiffres en augmentation par rapport à l'an dernier (2 000 selon la police et 8 000 selon le FN).