12/08/2013 |
Un jeune homme de 22 ans, originaire des Vosges en Lorraine, étudiant a été poignardé à mort par un déséquilibré à Marseille (Bouches-du-Rhône) vendredi. L’agresseur présumé a été interpellé et interné.
Marseille occupe de nouveau la une des médias pour un énième fait-divers sanglant. Vendredi soir, vers 22h30, un jeune homme a été retrouvé poignardé à la gorge dans le centre-ville de Marseille non loin de la gare. Selon les derniers éléments livrés par le Parquet, l’étudiant vosgien venait rendre visite à des camarades durant les vacances estivales. Parti chercher une amie à la gare Saint-Charles après une soirée, le jeune homme n'y est finalement jamais arrivé. Sur le chemin, boulevard d'Athènes, une bagarre éclate. Le jeune homme est retrouvé baignant dans son sang, grièvement blessé à la gorge par arme blanche.
Le procureur-adjoint de la République de Marseille, Jean-Jacques Fagni, a précisé qu'il était «en état de mort clinique», que «son cerveau ne fonctionnait plus» et qu'il avait été déclaré décédé.
Jérémie Labrousse, originaire des Vosges, était étudiant à l'école de management Euromed. Agé de 22 ans, il séjournait à Marseille dans le cadre de ses études. Le campus dans lequel Jérémie étudiant se trouvait en effet non loin du campus où habitaient de nombreux camarades. L’école Euromed est un établissement privé où on y étudie le management, l’économie et la gestion d’entreprise. La jeune victime est décédée après avoir perdu beaucoup de sang. L’étudiant a dit «quelques mots à des riverains venus lui porter secours et décliner son identité».
Le jeune homme était originaire de Les Forges, une petite commune de 1 800 habitants située dans la périphérie d’Epinal. Ses parents qui habitent la commune se sont rapidement rendus à son chevet à l’hôpital nord de Marseille. Il aurait connu un parcours scolaire sans faute et avait deux autres frères et sœurs. C’était le plus jeune de la famille.
Quel mobile pour le crime ?
Les enquêteurs de la Sûreté Départementale ont interpellés samedi soir un individu d’une quarantaine d’années repéré grâce aux images de vidéosurveillance du quartier où s’est jouée l’agression. D’après les éléments recueillis par les enquêteurs, l’agresseur présumé est déjà connu des services de police et de la justice pour des faits de violences. Il s’agirait d’un SDF déséquilibré bien connu dans le quartier marseillais. Il soufrerait de troubles psychiatriques.
Pour l’instant selon le Parquet, l’homme n’a pas encore été entendu et n’est pas encore l’agresseur présumé mais le suspect numéro un. Il a été vu par un psychiatre qui a ordonné son internement de force. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur évoque un individu «manifestement et gravement déséquilibré, qui fera l’objet de soins psychiatriques sans consentement».
Il serait dans un état délirant et ne pourrait à cette heure pas encore être entendu par les enquêteurs de la Sûreté Départementale. Il n’aurait pas pris conscience de ses actes et ne pourrait pas encore être qualifié d’auteur présumé même s’il reste le suspect privilégié grâce au travail d’enquête de voisinage du quartier dans lequel Jérémie a été mortellement agressé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Jérémie aurait pu être agressé pour son téléphone portable. Toutefois, le procureur adjoint a assuré «qu’on n’est pas dans une certitude totale que ce vol ait été le motif» de cette sauvage agression. Le téléphone portable n’a pas encore été retrouvé, ni sur la victime, ni sur le suspect du meurtre. Le mobile a cependant été géo-localisé dans les quartiers nord de Marseille, connus pour être touchés par une forte délinquance et un trafic de stupéfiants intense. Depuis, le téléphone a été éteint, rendant impossible sa localisation exacte.
Un appel à témoins a été lancé, l’enquête se poursuit en attendant de pourvoir auditionner le suspect de l’agression. Ce sanglant fait-divers a de nouveau agité la scène politique et relancé une polémique sur la sécurité à Marseille. Le ministre Manuel Valls a appelé à de la retenue et veut éviter toute polémique après la mort du garçon.