21/08/2013 |
Le gouvernement mais aussi certains parlementaires craignent d’être allés trop loin sur la pression fiscale des entreprises et des particuliers. Avec une rentrée sociale qui s’annonce explosive, les sacrifices faits par les Français sont loin d’être terminés…
Un député PS qui critique son camp sur le plan fiscal, un ministre de l’Economie qui comprend le «ras-le-bol» fiscal… les prochains mois dont la rentrée de septembre s’annoncent explosif sur le plan économie, fiscal et social. Le ministre des Finances, Pierre Moscovici, se dit très sensible au «ras-le-bol fiscal» ressenti par les citoyens, «qu'ils soient des ménages, des consommateurs ou les entreprises» a-t-il déclaré sur France Inter mardi soir. Il a affirmé que l’objectif est de stabiliser les prélèvements obligatoires en 2015, en bref éviter toute hausse d’impôt. Cette déclaration de Pierre Moscovici intervient alors que les Français vont découvrir en septembre l’ampleur des hausses sur leur avis d’imposition.
Le budget de la France pour 2014 qui sera présenté le 25 septembre contiendra la justice fiscale, la justice sociale, la justice aussi entre les types d'entreprises» selon Moscovici qui n’a pas encore détaillé les teneurs du budget. Pierre Moscovici, même s’il comprend le ras-le-bol des Français, demande du temps. «La France est en train d'amorcer la marche vers une reprise durable» a-t-il assuré. 2014 serait la première année de véritable croissance depuis trois ans» a-t-il poursuivi sur l’antenne de France Inter. Alors que les prélèvements obligatoires vont atteindre un niveau record de 46,3% du PIB en 2013, le PS cherche à soutenir le pouvoir d’achat qui a régressé en 2013. Le gouvernement a d’ailleurs assuré que le coût de la rentrée scolaire restait plutôt stable cette année par rapport à la rentrée précédente.
6 milliards d’impôts nouveaux
Le pouvoir d’achat a d’ailleurs été évoqué par un député PS qui ne s’est pas gêné de critiquer une décision de l’exécutif. En effet, pour Thierry Mandon, la défiscalisation des heures supplémentaires n’aurait pas dû être supprimée. «Je crois qu'en effet nous sommes allés un peu vite, pas pour des raisons politiciennes mais pour des raisons d'analyses économiques, sur la suppression de la non-imposition des heures supplémentaires. [...] Je pense que cette mesure aurait mérité d'être beaucoup plus fine et que nous aurions dû imaginer une sorte de plancher, c'est-à-dire que peut-être les 1 500 ou 2 000 premiers euros annuels de gain pour un salarié sur les heures supplémentaires restaient non soumis à l'impôt sur le revenu.»
Enfin, avec la réforme des retraites, la hausse de la CSG devrait faire mal aux Français. Mme Touraine, ministre des affaires sociales et de la Santé confirmait la piste d'une augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) pour financer les retraites. «L'opinion s'est suffisamment approprié le sujet et le contexte général fait que l'heure n'est pas aux grandes mobilisations» se rassure un proche de François Hollande cité dans la presse. Cette réforme des retraites devrait en effet mobiliser les syndicats appelant à manifester dans les rues.
Pour tenir ses engagements de réduction du déficit public en 2014, 6 milliards d'impôts nouveaux sont prévus, hors impact de la hausse de la TVA, et 6 autres milliards doivent être trouvés pour compenser les dispositifs fiscaux ayant cessé de produire leurs effets. Les hausses d’impôts ne devraient donc pas s’arrêter de sitôt.
que dire de tout ces engagements non tenues ?? tout le monde aux urnes en Mars pour au moins mettre de l'ordre dans nos ville