Nicolas Sarkozy mis en examen: Debord, Longuet et Morano sortent les griffes
Les deux fidèles de Nicolas Sarkozy, l’ex-ministre de l’Apprentissage Nadine Morano et l’ancienne députée UMP de Meurthe-et-Moselle Valérie Debord sortent les griffes. Après la garde-à-vue puis la mise en examen de l’ancien chef de l’Etat, elles prennent sa défense.
Valérie Debord : "un acharnement judicaire"
«J’ai confiance dans la justice mais je m’interroge sur les violations répétées du secret de l’instruction et l’origine des fuites» s’est agacé Valérie Debord, ex-députée UMP de Meurthe-et-Moselle, adjointe au maire de Nancy et déléguée générale adjointe du parti, sur Twitter. Cette proche de Jean-François-Copé mais aussi de Nicolas Sarkozy dénonce un «acharnement judiciaire» à l’encontre de l’ex-chef de l’Etat. Déléguée générale adjointe de l'UMP, Valérie Debord enchaîne, sur BFMTV : «A chaque fois qu'il évoque son éventuel retour aux affaires, étonnamment, il est inquiété par une affaire de justice qui immédiatement fait pschitt.» «L'acharnement est tel contre l'ancien président de la République...» soupire l'ex-députée.
Nadine Morano critique la juge qui a mis en examen Sarkozy
Fidèle parmi les fidèles, Nadine Morano décrit un «feuilleton à répétition dont vous verrez que tout sera fait pour empêcher Nicolas Sarkozy de revenir sur la scène politique», tout en prédisant un «happy end».
L'ex-ministre UMP Nadine Morano a estimé mercredi que l'une des juges ayant mis en examen Nicolas Sarkozy pour corruption active devait être «dessaisie» de cette affaire en raison de sa «partialité». «C'est une juge engagée, pas une juge impartiale», qui «devrait être dessaisie de cette affaire», a lancé l'eurodéputée depuis le Parlement européen à Strasbourg. Nadine Morano visait la juge d'instruction Claire Thépaut, laquelle a «écrit une tribune à charge contre Nicolas Sarkozy sur Mediapart en 2012». «Ensuite, elle a bénéficié d'une nomination par décret, le 20 juillet 2012, donc je me pose des questions sur l'impartialité dans cette affaire, je pense qu'elle est partiale», a-t-elle ajouté, mettant en avant le fait que Claire Thépaut a été membre du Syndicat de la magistrature classé à gauche.
Gérard Longuet : "un magistrat qui se venge" contre Sarkozy
Un autre élu lorrain, proche de Nicolas Sarkozy a défendu l’ex-chef de l’Etat. Le sénateur (UMP) de la Meuse et ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet a dénoncé le placement en garde-à-vue de l’ex président de la République, une première dans l’Histoire.
«Je suis profondément attristé pour mon pays. Je pense que c’est une victoire posthume du colonel Kadhafi. Je vous rappelle que les écoutes proviennent d’une rumeur que Kadhafi a lancé, qui a été relayée par des personnes dont l’honnêteté n’est pas à toute épreuve. Et c’est à ce titre que des magistrats, dont l’indépendance n’est pas totalement garantie, puisqu’ils se sont exprimés publiquement contre Nicolas Sarkozy, ont décidé de l’écouter non pas sur un point précis, lié à un éventuel financement de campagne électorale, qui avait lieu 6 ans auparavant, mais sur la totalité de ses relations» a-t-il commenté sur l’antenne de Public Sénat mardi soir vers 22H avant l’annonce de la mise en examen de Nicolas Sarkozy.
L’ancien président de la région Lorraine est sur la, même longueur d’onde que Nadine Morano et met en cause l’indépendance de la juge qui a mis en examen Nicolas Sarkozy. «Un magistrat, qui s’engage politiquement, qui publiquement exprime son hostilité au président de la République et qui se venge en l’écoutant sur des rumeurs qui sont parfaitement sans fondement, et qui déshonore ainsi ceux qui ont soutenu le président de la République, à travers l’image du président de la République, c’est simplement inacceptable» a-t-il conclut sur Public Sénat.
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