Sarkozy à Mulhouse: "il faut abroger la réforme des rythmes scolaires"
Le candidat à la présidence de l'UMP était de nouveau dans l'Est ce mercredi après un premier meeting à Nancy (Meurthe-et-Moselle). A Mulhouse, Nicolas Sarkozy a confirmé son virage à droite et ne s'est pas expliqué sur la polémique du mariage homosexuel.
Nadine Morano, députée européenne UMP qui a continué à se démarquer de son "mentor" le matin même sur RTL était au premier rang. Après son meeting de Nancy il y a une dizaine de jours, Sarkozy a choisi mercredi soir Mulhouse pour son grand meeting alsacien où il a promis de "rétablir l'autorité à l'UMP". Une volonté de rétablir l'autorité qui est un appel du pied à plusieurs figures de l'UMP pourtant fidèles à Nicolas Sarkozy qui n'ont pas hésité à prendre leurs distances avec lui sur le sujet sensible du mariage homosexuel. Ce week-end, Nicolas Sarkozy a promis "abroger" ma loi Taubira s'il reprend le pouvoir en 2017, provoquant la stupeur de NKM, Morano ou encore Alain Juppé.
"Il n'y a pas de famille sans autorité, les débats sans autorité aboutissent à la confusion", a lancé Nicolas Sarkozy en référence à ces débats internes devant 2 000 à 2 400 militants. "Je veux une grande famille. J'ai besoin de votre vote, j'ai besoin de votre mobilisation" a-t-il ajoute à la tribune lors d'un discours d'environ une heure précédé des questions de la salle. "Si je suis élu, il n'y aura plus de courants, plus de chapelles. Il y aura un mouvement dont l'obsession sera le redressement politique de la France" a lancé Nicolas Sarkozy à la tribune répétant qu'il veut rétablir l'autorité au sein de l'UMP mais aussi en France.
Il s'oppose à la fusion Alsace-Lorraine-Champagne
L'ancien chef de l'Etat a aussi promis d'abroger la réforme des rythmes scolaires mis en place par le gouvernement socialiste. Si l'UMP gagne la présidentielle, Nicolas Sarkozy assure que l'école doit être réformée sur le fond. "L'école, c'est pour apprendre à lire, à écrire, à compter, pas pour faire de la poterie. La mission première, ce n'est pas pour qu'ils aillent en périscolaire mais qu'ils aillent à l'école".
A propos de la réforme territoriale qui occupe de nouveau les députés depuis mardi, il s'est clairement opposé à la fusion de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne souhaitée par le gouvernement. "Je conteste la carte de la réforme territoriale, l'Alsace a été touchée. C'est incroyable que ce gouvernement puisse prétendre mieux connaître les Alsaciens que les Alsaciens eux-mêmes. L'Alsace est la région la plus ouverte de France au coeur de l'Europe" a-t-il taclé.
"Je ne serai pas engagé par le découpage administratif auquel procède l'actuel gouvernement. Lorsque nous reviendrons aux responsabilités, nous déferons ce qui a été aussi mal construit", a-t-il ajouté. "Je conteste la réforme de la carte territoriale qui illustre le mépris que ce gouvernement témoigne à l'histoire de l'Alsace et aux racines alsaciennes", a-t-il conclut.
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