Moselle : des militants d’extrême droite s’opposent à l’arrivée de migrants dans un village
Une poignée de militants d’extrême droite s’est opposée ce mardi matin à l’arrivée d’une soixantaine de migrants en provenance de Calais. Les migrants doivent être hébergés pendant l’hiver à Arry (Moselle), un petit village du sud de Metz.
«On est chez nous, rentrez chez vous». Le message est clair et direct sur la banderole de Génération Identitaire Lorraine qui a décidé ce mardi matin d’organiser une opération coup de poing sur le toit du centre aéré d’Arry (Moselle), un petit village de 540 habitants situé au sud de Metz. Dans la journée, une soixantaine de migrants amenés de Calais en bus doivent être hébergés dans cette structure privée pendant l’hiver. Sur le toit du centre aéré, ils ont dénoncé l’arrivée de ces réfugiés. «Ni le préfet ni le maire n'a pris la peine d'informer la population» fustige le mouvement d’extrême droite.
Le mouvement assure qu’il ne souhaite pas descendre du toit tant que «le préfet n'annoncera pas l'annulation de la venue de ces +clandestins+» assure Génération Identitaire sur les réseaux sociaux où leur opération médiatique est appréciée ou vivement critiquée. Les gendarmes se sont rendus sur place ainsi que le maire de cette petite commune pour tenter de mettre fin à l’opération avant l’arrivée des migrants dans l’après-midi.
Le maire (SE) d’Arry qui a été prévenu tardivement par la sous-préfecture de l’arrivée des migrants dans sa commune s’est toutefois montré favorable à leur accueil. L’opposition ne s’est pas montré contre mais aurait préféré que la majorité municipale demande l’avis de population par un référendum par exemple. Le village est d’ailleurs globalement divisé autour de l’arrivée des migrants de Calais. Tantôt certains se réjouissent du geste fait à destination de personne en souffrance, tantôt l’inquiétude monte chez une partie de la population. Un village qui a majoritairement placé en tête le FN aux dernières départementales et européennes.
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