Metz: un proviseur condamné à de la prison avec sursis pour exhibition sexuelle
La justice a condamné à de la prison un proviseur d’un lycée de Metz pour s’être masturbé à deux reprises alors qu’il se trouvait dans une salle de cinéma. Ces faits se sont déroulés sans lien avec ses fonctions professionnelles.
Le proviseur d'un lycée de Metz (Moselle), a été condamné vendredi à deux mois de prison avec sursis, deux ans d'obligation de soins et 600 euros d'amende pour s'être exhibé à deux reprises dans un cinéma, sans aucun lien avec ses fonctions.
L'homme avait été surpris le 13 octobre au Kinépolis de Saint-Julien-lès-Metz alors qu'il se masturbait au dernier rang d'une salle presque vide, projetant un film sur la guerre de 1914, et avait été placé en garde à vue. L'un des employés du cinéma l'avait alors reconnu, et indiqué qu'il avait été chassé d'une salle, vide, pour des faits similaires en décembre 2014, où était projeté... Astérix.
Vendredi, devant le tribunal correctionnel de Metz, l'accusé a reconnu les faits et leur gravité, le président soulignant le "gros décalage" entre les accusations et "le comportement que l'on attend" d'un proviseur de lycée. Ce dernier a ensuite expliqué être, depuis, "mort socialement".
Des faits similaires à deux reprises
"Je ne fais plus l'objet d'aucune communication, ou d'aucun contact, sauf un ami", a-t-il déclaré à la barre, ajoutant être dans une position "très fragile" sur un plan familial. Suspendu de ses fonctions, il compte demander sa retraite plus tôt que prévu, a-t-il encore expliqué, avant de s'asseoir, larmes aux yeux, pour écouter les réquisitions du procureur. Évoquant une "procédure infiniment triste", et incitant le tribunal à "se garder de prononcer une double peine", le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis, une injonction de soins pendant 2 ans et 2.000 euros d'amende.
L'avocat de la défense, Me Nicolas Matuszak, a de son côté demandé la relaxe, arguant que son client n'avait pas l'intention d'être vu, l'une des caractérisations de l'exhibition sexuelle. "Aujourd'hui, on a un peu le sentiment que la justice a plutôt voulu sanctionner un comportement immoral que de juger en droit ce dossier", a-t-il déclaré à la sortie du tribunal. L'avocat et son client n'ont pas encore décidé de l'opportunité de faire appel, a-t-il ajouté.
(Avec AFP)
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