Le zoo d'Amnéville en redressement judiciaire à sa demande

Economie

PHOTO : Vali I Photographie

Le zoo d'Amnéville, qui accueille chaque année plus de 600.000 visiteurs près de Metz, a été placé à sa demande en redressement judiciaire, malgré un chiffre d'affaires record en 2015 (18,2 millions d'euros) qui n'a pas suffi à absorber de gros investissements, a-t-on appris jeudi auprès de son directeur.

Mercredi, le tribunal de commerce de Metz a décidé le placement en redressement judiciaire du zoo, a indiqué Michel Louis. Cette décision "ne change rien pour les salariés, les visiteurs et évidemment les animaux", a-t-il précisé. "J'avais demandé un crédit de 4,5 millions d'euros pour financer les investissements assumés sur fonds propres" et "un re-étalement (des crédits) sur 10 ans au lieu de 7", a-t-il indiqué. Mais parmi les 12 banques concernées, certaines ont refusé.

Le patron dénonce l'attitude des banques

La règle étant à l'unanimité, les demandes n'ont pas été accordées, poussant M. Louis à demander le placement du zoo sous contrôle judiciaire.
Avec 631.000 visiteurs en 2015, le zoo d'Amnéville avait ainsi enregistré une année exceptionnelle, le spectacle intitulé "Tiger World", inauguré en avril 2015, ayant été un "succès phénoménal", selon son directeur.

Le directeur du zoo paie au prix fort des investissements risqués qui font l’ADN de son parc zoologique, locomotive du site de loisirs d’Amnéville en Moselle. Défendant le statut de Scop de son entreprise (société coopérative et participative, NDLR) Michel Louis a dénoncé l’attitude de certaines banques qui ont tout bloqué. "Ils auraient voulu mettre un financier dans l’affaire et faire leur loi. Or, dans une Scop, 1 homme = 1 voix. Les bénéfices, ce sont 50 % dans les investissements, 50 % dans les salaires. Moi, je suis un salarié comme les autres, motivé par le parc et le côté humain. Pas pour me construire une fortune personnelle" assure son directeur. 

(Avec AFP)