Metz : le meurtrier du parking d’un magasin Cora devant la justice

Faits Divers

L'homme a été la cible d'une attaque sur le parking de Cora Borny à Metz. Photo : Google Maps

Un procès sous tension s’est ouvert lundi matin aux Assises de Moselle à Metz. Un homme de 21 ans est jugé pour le meurtre d’un père de famille de 29 ans abattu de plusieurs balles sur le parking du supermarché Cora de Metz-Borny en 2013. Selon les conclusions de l’enquête, la victime avait des dettes et avait été menacé par le meurtrier présumé qui risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Le tireur assure que les dettes sont liées à un trafic de drogue ce que conteste la défense de la famille Robert qui assure que leur fils quasi trentenaire n’était pas lié au trafic de stupéfiants qui mine le quartier sensible de Metz-Borny dans lequel habitent le meurtrier et sa victime. Deux mois avant le meurtre commis «sans préméditation», le tireur avait également tiré au pistolet automatique sur le frère de la victime. Depuis, la famille se sentait menaçait.

Tout bascule le 27 mai 2013 vers 20H40 une vingtaine de minutes avant la fermeture de l’hypermarché Cora. Sur le parking, le tireur croise par hasard sa victime. Un coup de feu part dans le ventre provoquant la mort de Tahiry Robert, puis deux autres qui ne laissent aucune chance à la victime. Au même moment, l’enseigne est encore ouverte et des clients chargent leurs voitures. Le tireur prend rapidement la fuite et s’envole pendant plusieurs semaines en région parisienne.

L’incroyable parcours du tueur présumé

Le tueur présumé est arrêté dans un hôtel de l’agglomération de Metz après une cavale qui donne du fil à retordre à la police messine. Agité en détention, il tente de s’évader de la prison de Sarreguemines (Moselle) où il est écroué après sa mise en examen. Il tentera de s’enfuir en novembre après avoir été incarcéré dans cette maison d’arrêt en juin. Le détenu est finalement transféré à Metz-Queuleu et placé en isolement pour des raisons de sécurité. En prison, il est menacé par des détenus qui défendent la famille du jeune homme qu’il a abattu sur le parking.

«Caïd de cité» tombé très jeune dans l’alcool et la drogue après le lycée, Andy W. avait pourtant un avenir prometteur dans le rugby. Une décente aux enfers de la tendre jeunesse «exemplaire» aux frasques du jeune de banlieue qui a occupé les débats de la première journée de procès lundi aux Assises de Metz.

Le verdict est attendu mercredi.