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VIDEOS. Pour Aurélie Filippetti, Manuel Valls tient des "propos sexistes"
Metz -
11/03/2016 17h15
Politique
L'ex-ministre de la Culture et de la Communication marque de plus en plus sa différence avec le PS et ses anciens collègues du gouvernement. PHOTO : Razak
La députée (PS) de Moselle et ex-ministre de la Culture a fustigé des «propos sexistes» de Manuel Valls à son encontre. Un livre de «off politiques» publié par deux journalistes rapporte des propos peu élogieux tenus par Manuel Valls sur son ex-ministre quand elle était au gouvernement.
«C’est très sexiste, je suis la seule qu’il +engueule+ et puis il n’a pas à m’engueuler (…) On s’est expliqué mais ce n’est pas lui qui m’a engueulé, on s’est engueulé plutôt. C’est moi qui aie quitté le gouvernement, je suis parti. Il ne voulait pas que je parte avec Benoit Hamon et Arnaud Montebourg. Il voulait isoler le départ d’Arnaud Montebourg» assure la députée frondeuse de Moselle qui est désormais en guerre ouverte avec François Hollande et Manuel Valls.
«Il me l’a dit, bien sûr, il me l’a dit» assure-t-elle dans cet entretien diffusé sur Public Sénat. «Il m’a dit +Hamon aurait dû rester, il est à l’Education depuis 4 mois, tu aurai dû rester+» continue Mme Filippetti, poursuivant sa version de la conversation qu’elle a eu avec Manuel Valls en août 2014. «On n’était plus d’accord avec la ligne économique du gouvernement… Nous l’avons dit en privé et dans les réunions entre ministres. C’est un désaccord de fond. Ils (Hollande et Valls, NDLR) ont essayé de réécrire l’histoire en rendant (notre départ) anecdotique».
- Hollande "ne s’entoure plus d’élus" -
Dans un livre de off publié par deux journalistes de RTL et de la chaîne I>télé, une version houleuse du départ d’Aurélie Filippetti, Benoit Hamon et Arnaud Montebourg est rapportée par Manuel Valls. Les trois ministres avaient quitté le gouvernement à l’été 2014 exprimant un désaccord sur la ligne politique et économique suivie par le chef de l’Etat et son Premier ministre.
L’ex-ministre assure dans cet entretien que François Hollande «ne s’entoure pas de gens qui peuvent lui rappeler ses promesses de 2012». «Il ne s’entoure plus d’élus» s’agace Aurélie Filippetti qui avait battu la campagne présidentielle pour François Hollande avant d’être nommée dès la victoire de François Hollande à la Culture et à la Communication. «Emmanuel Macron n’est pas un élu…» a-t-elle regretté. Régulièrement, Aurélie Filippetti, compagne d’Arnaud Montebourg, plaide pour l’organisation d’une primaire à gauche avant 2017. Pour elle, François Hollande n’est pas le candidat naturel du PS pour la prochaine présidentielle.
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