Des acteurs de la "société civile" rêvent d’une grande métropole Metz-Thionville de 600 000 habitants

Metz - 13/04/2016 17h01 - mis à jour le 13/04/2016 17h57
Lu 3 787 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Des acteurs de la "société civile" rêvent d’une grande métropole Metz-Thionville de 600 000 habitants
Politique
Vue aérienne de la ville de Thionville (Moselle).

Une centaine d’acteurs de la société civile (entreprises, santé, sports, justice, tourisme, transports, enseignement…) se mobilise pour faire pression sur les élus afin de construire une grande métropole Metz-Thionville forte de 600 000 habitants. Objectif : peser entre Paris et Strasbourg.

L’objectif pour cette poignée d’acteurs de la «société civile», peser sur la carte de France des grandes agglomérations parmi Marseille, Lille, Lyon ou encore Bordeaux dans un nouvel espace géographique du Grand-Est entre Paris à l’ouest et Strasbourg à l’extrême-est, par ailleurs capitale de la nouvelle région fusionnée. Mais un gigantesque travail de lobbying politique s’annonce tel un mur infranchissable : les maires (PS) de Metz et de Thionville (Les Républicains) ne s’accordent pas sans compter les dizaines de maires des plus petites communes à convaincre.

Pour espérer passer au statut de métropole, via la loi, les défenseurs du projet veulent convaincre une «fusion» des communautés d’agglomération de Metz Métropole (qui va devenir communauté urbaine), celle de Thionville-Portes-de-France et dix plus petites communautés de communes (Rives de Moselle, Pays-Orne-Moselle, Sud messin, Pays de Pange, Haut Chemin, Val de Moselle, Val de Fensch, Arc Mosellan, Cattenom et environs et Trois frontières). Une telle prouesse institutionnelle pourrait ainsi permettre à la métropole Metz-Thionville de comprendre près de 600 000 habitants de la frontière luxembourgeoise au sud de Metz.

L’appel lancé par le syndicat patronal CGPME en Moselle (petites et moyennes entreprises) a été entendu par une centaine de personnalités parmi lesquelles le président du FC Metz, de Metz-Handball, le PDG des autocars Schindler, le président des Hôpitaux privés de Metz, le bâtonnier des avocats de Metz, un ancien président de l’Université de Lorraine, le directeur du zoo d’Amnéville, le directeur général de la Banque Populaire Alsace-Lorraine-Champagne, des dirigeants de syndicats de professions (hôtellerie, BTP, bâtiment, Ameublements, commerçants, artisanat…). Le groupement «des 100» qui a lancé un appel aux élus s’est même constitué en cabinet avec un président et des vice-présidents thématiques chargés d’avancer des propositions.

- Difficile travail pour convaincre les élus -

A Metz, on est divisé par cette idée de grande métropole frontalière "Metz-Thionville" comprenant plus d'une centaine de communes. (PHOTO: LORACTU.fr)

Parmi les objectifs de cette future métropole, outre peser au niveau national, ils ‘agit de faciliter la vie quotidienne des habitants. Par exemple, créer un même réseau de transports pour passer du Luxembourg au centre de Thionville et rejoindre des villes plus secondaires comme Amnéville ou Trémery-Ennery, bassins d’emplois importants entre les deux principales agglomérations. Mieux coordonner l’offre de santé et d’enseignement ou encore créer une politique touristique cohérente.

Pour le moment, les élus ne sont pas séduits par cette proposition qui avait déjà été faite il y a un an. Pour Jean-Luc Bohl (UDI) qui dirige Metz Métropole, une métropole Metz-Thionville «n’est pas possible aujourd’hui» assure-t-il. La députée-maire de Thionville Les Républicains Anne Grommerch (qui vient de prendre la tête de l’agglomération) quant à elle refuse de «fusionner» avec Metz pour la création d’une métropole même si elle appelle de ses vœux à renforcer la coopération avec son voisin. Selon elle, Thionville doit surtout se tourner vers le nord et le Luxembourg. Le maire PS de Metz de son côté voudrait plutôt fusionner Metz Métropole avec les communautés de commune situées au nord Orne Moselle (53 000 habitants) et Rives de Moselle (51 000 habitants). Mais ces élus qui dirigent ces regroupements de communes s’y opposent. Le cheminement, d’ici 2020, d’une métropole Metz-Thionville s’annonce long tandis que Nancy passe cette année de communauté urbaine à métropole, de quoi là aussi peser face à Strasbourg qui attire tous les regards dans cette nouvelle région Grand-Est.

Les communauté d'agglomération ou de commune entourées en rouge pourraient constituer cette future métropole Metz-Thionville.

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3Commentaires

Urgo
Victor U. - il y a 3 mois
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Cela ne va certainement pas arranger les calculs politiques des petits potentats locaux, qui vont y laisser des plumes. Répondre
Lothringen
Simonis E. - il y a 3 mois
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Il faut laisser au placard les petits calculs politiques. Il en va de la survie de Metz et de Thionville. Alors que les autres grandes villes du Grand-Est se bougent, les cités mosellanes unies représenteraient une force régionale incontournable. Il ne s'agit ni de gauche ni de droite, mais d'une destinée commune qui mérite tous les sacrifices. Qu'importe les appartenances politiques. Nous vivrons ensemble et unis, ou mourrons ensemble et désunis... L'heure est grave. Ne soyons pas les vassaux de Strasbourg, Nancy et Reims! Répondre
serge
serge s. - il y a 3 mois
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Je suis parfaitement d'accord avec vous. Au regard de la diversité économique, de la démographie et de la centralité de la Moselle, nous méritons beaucoup mieux. Répondre
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