08/01/2011 18:56 |
Le nouveau "Seven Casino", dernière réalisation du maire batisseur, Jean Kieffer.
Crédits photo : Ville d'Amnéville
Dans ses traditionnels vœux à la population, Jean Kiffer a exprimé son dégoût de la République. « Je la mets de côté » a-t-il annoncé. Il considère sa ville comme une « principauté à part » dont il est le seul « prince ». Du Kieffer classique comme on l’aime.
Ton agressif et offensif.
« Nous avons traversé une année difficile. Tout le monde a été témoin des agressions que nous avons subies de la part de la République. » introduit le maire de la ville thermale. Le ton est donné. Dans une ambiance politique nationale tendue dès lors où l’on évoque le rôle et les symboles de la République, Jean Kieffer est l’un des rare la réfuter. Marine Le Pen annonce que la République ne tient plus ses promesses, Jean Kiffer lui préfère carrément la « mettre de côté ».
« En analysant bien la situation politique, économique, celle des banques par exemple, j’ai compris que nous vivions dans un monde en grande partie virtuel », annonce le maire. « Lorsque j’ai inauguré le Galaxie, il y a vingt ans, aucun représentant de la République n’avait fait le déplacement. J’avais alors proposé d’instaurer la principauté de Stahlheim (le nom d’Amnéville durant l’Annexion Allemande). Il est temps de la réinstaller ! » Silence dans la salle, étonnement général, le maire de la ville a-t-il bien proposé symboliquement de remettre en place une ville « indépendante » du reste du pays ? Comme peut l’être la principauté de Monaco ? « C’est un de ses rêves cachés », murmure-t-on dans la salle…
« Amnéville est devenue une ville-entreprise ».
Nouvelle phrase choc pour l’élu : « que la République nous doute la paix. C’est une République de la médiocratie, de fricocratie, de la morosité ! Nous, dans notre principauté, nous respirons le bonheur, la joie de vivre, l’audace, la rage de vaincre ». En bref, Amnéville est la seule ville de la Région qui a bien vécu la crise. « Avec le Centre Touristique et Thermal, Amnéville est une ville-entreprise, là où la République a échoué, notre principauté a réussi. ». Il conclut ses traditionnels vœux annuels en souhaitant une bonne année et une bonne santé à ses administrés. Applaudissements général pour un maire qui se dit « entièrement disponible pour la principauté ». Cela veut-il dire qu’il ne se présentera pas aux élections cantonales de mars 2011 ? « On en reparle dans quelques semaines » dit-il à son assemblée. Episode à suivre…