01/05/2012 |
Une fête du travail résolument politique à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle dimanche. A Metz c’est 2 300 personnes qui se sont réunies d’après la police. Soit trois fois plus qu’en 2011. A Nancy les syndicats revendiquent 10 000 personnes. A Bar-le-Duc dans la Meuse, pas plus de 350.
> Metz, Nancy et Epinal : les syndicats dans les rues pour fêter le 1er mai
Le cortège a tourné en boucle dans le centre-ville de Metz. Départ à 10h30 Place de la République pour arriver une heure plus tard au même point. La marée humaine de plus d’1 kilomètre a réunis tous les syndicats, même FO qui avait décidé de faire bande à part. A quelques jours du résultat des élus ont fait le déplacement. On pouvait y croiser Aurélie Filippetti, Philippe Tarrilon, maire de Florange ou encore Michel Liegbot, député PS. Les syndicats se mélangeaient aux politiques et militants de gauche. Lutte Ouvrière, le PS, le Front de Gauche ou encore EELV étaient représentés. C’est la CFDT de Moselle, métallos de
Florange en tête qui ont ouvert la marche symbolique du 1er mai. Edouard Martin était également présent.
« Dégager Sarkozy »
Photo : Frédéric HENRY | LOR'Actu.fr
« C’est une tradition depuis que je suis militant » affirme Michel Liegbot au milieu du cortège messin qui prend la direction de la Place du Général de Gaulle. « Cela permet de bien connaître les gens, leurs vraies préoccupations». Au même moment François Hollande (PS) n’est pas présent dans les manifestations à Paris mais à l’hommage célébré en l’honneur de Pierre Bérégovoy. « Au vu du statut de Hollande et même de Nicolas Sarkozy leur place n’est pas dans les cortèges du 1er mai » affirme le député socialiste. Pour lui, le rassemblement du 1er « a toujours été politique, ce n’est pas nouveau ». D’après M. Liegbot le meeting au Trocadéro de Nicolas Sarkozy ce 1er mai est uniquement « électoraliste » sinon « il en organiserait un chaque année » dit-il.
Les milliers de manifestants ont pour la plupart appelés à « dégager Sarkozy » dimanche prochain lors du second tour. « Patrons, la crise c’est vous ! » pouvait-on entendre ce matin dans les rues de Metz. L’austérité y a été largement dénoncée.
A Nancy, l’affluence était encore plus importante. Les syndicats revendiquent 10 000 manifestants. « On pariait entre 8.000 et 10.000 personnes, l'objectif est atteint » a indiqué le responsable de la GCT de Meurthe-et-Moselle.