Paul Arker, l'homme qui veut faire peser la voix de la Lorraine dans le Grand-Est
Paul Arker dirige la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de Lorraine mais aussi le Medef de Moselle, syndicat patronal qui agite régulièrement l’actualité. En plus de ses nombreuses casquettes, le lorrain est aussi un chef d’entreprise engagé. Portrait.
Difficile aujourd’hui de dissocier le visage de Paul Arker de la chambre de commerce et d’industrie de Lorraine. Le patron emblématique et bien connu de Sovitec Florange (Moselle) a pris les rênes de la CCI régionale dès sa création en 2011, et parvient aujourd’hui à la fin d’un cycle en achevant la difficile fusion des chambres départementales. Son obsession : donner à la Lorraine tout le poids qu’elle mérite dans la future CCI du Grand-Est, à l’horizon 2017.
Ingénieur commercial de formation, Paul Arker s’intéresse très tôt au monde de l’industrie et fait ses premières armes dans une petite entreprise d’électronique à Thionville. Toujours en quête de nouveaux marchés pour son patron de l’époque, le jeune homme a multiplié les voyages formateurs : «j’ai eu l’opportunité de beaucoup voyager dans le cadre de ma mission, notamment en Chine en 1978». De quoi lui donner le goût de l’aventure et, «déjà, l’envie forte de prendre la tête d’une entreprise».
Le projet prend forme en 1985, lorsque Paul Arker fait breveter les fameuses microbilles de verre qui illuminent aujourd’hui les routes en pleine nuit, sous les phares des voitures : c’est la naissance de Sovitec, une PME qui va vite s’inscrire pleinement dans le paysage économique de Florange. «Vingt-cinq années de ma vie», résume le dirigeant. Soit un quart de siècle au cours duquel le jeune chef d’entreprise peut mesurer, pour la première fois, l’apport précieux de la CCI ou du MEDEF «pour la rédaction des marchés, la construction de l’usine ou encore l’élaboration des contrats de travail».
- Difficile fusion des CCI départementales en Lorraine -
Paul Arker compte bien poursuivre le combat pour mieux faire connaître la CCI Lorraine, dont il assume bénévolement la présidence depuis cinq ans : « quand on a la chance d’avoir réussi et que l’on voit autant de chefs d’entreprise dans la difficulté, on doit pouvoir donner 10% de son temps pour les aider ». Car si les CCI exercent des fonctions régaliennes et officielles, comme la gestion des centres de formalité des entreprises (CFE), elles assument surtout «une très grosse activité au niveau de la formation et de l’accompagnement des entreprises, pour 90% des PME de moins de 20 salariés».
Les derniers mois n’auront pas été de tout repos pour Paul Arker, qui a dû notamment gérer la fronde des départements de la Meuse et de la Moselle en opposition au projet de fusion des chambres départementales. Le projet est pourtant vital pour l’avenir économique de la Lorraine : dès 2017, l’ancienne région devra se présenter en ordre de bataille et faire bonne figure parmi les 100 élus de la nouvelle CCI Grand-Est, à Strasbourg.
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