Lorraine: un détenu fiché S et un surveillant interpellés en possession de documents sensibles
La police de Metz (Moselle) a interpellé un détenu fiché S et un surveillant de la maison d’arrêt de Queuleu après avoir découvert des documents sensibles en possession du principal suspect surveillé par les services de renseignement. Une enquête est ouverte.
Dans le contexte de menace terroriste actuelle, la découverte des enquêteurs de la brigade de la sûreté urbaine de Metz a de quoi laisser perplexe. Un détenu de la prison de Metz-Queuleu et un surveillant pénitencier ont été interpellés à l’issue d’une enquête portant sur la communication d’informations sensibles. Le surveillant de la prison a été arrêté mercredi soir, selon Le Républicain lorrain et selon des sources proches du dossier, il est soupçonné d’avoir livré des informations sensibles à un détenu fiché S. Une enquête a été ouverte pour trafic et s’est traduite par la perquisition du domicile du surveillant et de son véhicule personnel.
Déjà connu pour une procédure pour trafic qui n’a rien donné, le surveillant de la prison est passé par plusieurs maisons d’arrêt dont celle de Reims (Marne). Quant au détenu âgé de 36 ans, fiché S et maintenu en détention dans le cadre d’une affaire criminelle, mis en examen par un juge d’instruction de Nancy, sa cellule contenait de nombreuses surprises. Le détenu fiché S (pour sûreté de l’Etat) – il n’est pas précisé s’il est radicalisé ou représente un danger autre – possédait un téléphone portable mais aussi des documents confidentiels, des plans, des listes et des documents de travail. Des informations sensibles qui étaient réservées à la direction de la prison de Metz et de ses cadres.
- Un téléphone portable retrouvé dans la cellule -
«Le téléphone est assez courant en prison, c’est même devenu un objet banal. Mais pour un détenu fiché S c’est inquiétant. Il pourrait ainsi commanditer des actions vers l’extérieur tout en étant détenu» s’alarme une source syndicale qui confirme le contenu de la perquisition de la cellule du trentenaire. Par ailleurs, les enquêteurs vont devoir s’interroger sur la provenance de ces documents confidentiels. Ont-ils été transmis par ce surveillant interpellé ? «Nous y travaillons pour répondre à cette question qui est centrale» assure une source proche tandis qu’une autre s’interroge «que voulait-il faire de ces documents ? Nous devons le déterminer».
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