Metz: évacuation par la police "dans le calme" d’un camp de demandeurs d’asile
La police a évacué un campement de demandeurs d’asile installé dans un quartier abritant des entreprises et des habitations, a-t-on appris de sources concordantes. La préfecture de Moselle a procédé au relogement des familles qui vivaient des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables.
Le campement de demandeurs d’asile, environ 160 personnes dont des familles avec enfants, a été démantelé par la police dans le calme vers 6H30 ce jeudi matin, a-t-on appris de sources concordantes et policières. Le camp composé de tentes de fortunes et d’abris de bric et de broc permettait d’y loger des personnes en attente de régularisation pour vivre en France, selon les services de la préfecture du département.
Des places d’hébergement d’urgence ont été mises à leur disposition en Moselle et dans les départements voisins, par la Direction de l’asile du ministère de l’Intérieur, dans des établissements hôteliers ou des foyers dédiés. La plupart des demandeurs d’asile sont originaires des pays d’Europe de l’est. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides va statuer sur les demandes qui relèvent de la compétence de la France. L’Ofii proposera aux à ceux ayant obtenu un refus le dispositif d’aide au retour volontaire dans leur pays d’origine. En cas de refus des intéressés, ils pourront être reconduits à la frontière par les services de police.
Dans un communiqué, le collectif mosellan de lutte contre la misère qui plaide un hébergement d’urgence des demandeurs d’asile s’est félicité du démantèlement de ce camp de fortune situé à quelques pas d’un incubateur de start-up, de logements et de la Moselle. «Le collectif se félicite du logement des demandeurs d’asile qu’il avait identifié comme vivant à la rue sous des abris de fortune sans aucune mesure d’hygiène élémentaire devant la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (Pada) à l’entrée de l’avenue de Blida à Metz (Moselle)» peut-on lire dans un communiqué.
- Satisfaction des associations -
Ce logement est intervenu ce matin, 28 juillet 2016, après les dernières actions en justice favorables obtenues par plusieurs demandeurs d’asile avec l’appui technique du collectif. A coup sûr que ces décisions obligeant les Pouvoirs Publics à héberger, sous astreinte de 100 euros par jour de retard dans l’attribution de logements, ont poussé enfin les Pouvoirs Publics : Préfecture, Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), et Direction départementale de la Cohésion sociale (DDCS), à faire ce qu’ils devraient faire à chaque fois qu’il y a des personnes à la rue contre leur gré.
Dès demain, le collectif «sera attentif à ce que toute personne à la rue, française ou étrangère, homme, femme et enfant reçoive un hébergement : Inconditionnel, Continu, Immédiat (I.C.I.) à partir des propositions connues de toutes et de tous et qu’il a maintes fois rappelé aux décideurs publics» indique un porte-parole, dans un communiqué.
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