21/05/2012 |
Après le marathon de la présidentielle place aux élections législatives. En Lorraine, 219 candidats briguent un des 21 sièges de député, soit plus de dix par circonscription, en baisse par rapport à 2007. Au total 1,7 millions de lorrains sont appelés à voter les 10 et 17 juin prochain.
Les yeux sont rivés sur la circonscription d’Aurélie Filippetti (1ère de Moselle), de Nadine Morano (5ème circonscription de Meurthe-et-Moselle), Jack Lang (Vosges) ou encore Florian Filippot (7ème de Moselle). Ces personnalités jouent gros. La première, nouvelle ministre de la Culture et de la Communication met en jeu son portefeuille gouvernemental. En effet si elle n'est pas élue députée, elle sera remerciée de son poste de ministre. La seconde à Toul quant à elle joue son avenir politique. Depuis l’échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, elle n’est plus ministre et seule une place de député de l’opposition lui permettra d’exister encore à l’échelle nationale. Enfin Lang (PS) dans les Vosges ou Filippot (FN) sont tous les deux parachutés. Le dernier doit garantir au moins un député au parti de Marine Le Pen.
En Lorraine pas de visites de poids lourd UMP ou PS pour soutenir les candidats inscrits à l’ordre du jour. Seule Marine Le Pen fera un passage éclair par la Moselle mardi. D’abord à Metz pour y tenir une conférence de presse à 16h30 puis à Forbach en fin de journée pour soutenir la candidature de Florian Filippot (FN). Elle veut s’appuyer sur ses hauts scores du premier tour d’avril dernier (plus de 20%).
Le bazar à gauche
La Lorraine devrait, lors de ces élections législatives rester largement à gauche. Plus particulièrement les départements de la Moselle, de la Meuse et des Vosges sont des secteurs à droite. Seule la Meurthe-et-Moselle a basculé en faveur du PS et de François Hollande en 2012. Les villes de Metz et de Nancy devraient également être favorables au candidat socialiste. Tandis qu’à Thionville, Anne Gromerch, députée UMP sortante peut être réélue puisque Nicolas Sarkozy est arrivé en tête aux deux tours de la présidentielle.
Les zones de Moselle-Est ou encore de vallée de la Fensch seront à surveiller de près car des candidats FN pourraient se hisser en tête. Notamment à Hayange dans la circonscription de Fabien Engelmann, ancien syndicaliste renvoyé de la CGT pour avoir rejoint le Front National. Michel Liebgott (PS) qui est député sortant devrait l’emporter en profitant de la victoire de François Hollande, mais l’extrême droite pourrait tout bousculer…
En Lorraine comme sur le plan national, les Verts avec le Front de Gauche n’ont pas trouvé d’accord afin de se marier avec le Parti Socialiste. Seul à Boulay (Moselle) le FDG et le PS ont annoncé lundi matin un accord pour faire face au Front national. A Metz, Aurélie Filippetti, la députée-ministre fera face au « fils spirituel » de François GrosDidier, maire de Woippy, sénateur. Il ne se représente pas dans la première circonscription de Moselle. C’est au tour de Julien Freyburger (UMP), conseiller municipal d’opposition de Maizières-lès-Metz. Ville dans laquelle le maire assure la suppléance de Filippeti. En cas de victoire du PS, c’est lui qui siégera pendant que la ministre sera aux affaires.
Les élections législatives se déroulent les 10 (1er tour) et 17 juin (2nd tour). Pour accéder au second tour, les candidats doivent réaliser plus de 12,5% des inscrits. Ils siégeront à l’Assemblée Nationale pour cinq ans, jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2017.