Tentatives de suicide, harcèlement moral et sexuel: cauchemar au ministère de l’Intérieur à Metz

Société

PHOTO : ARNAUD SCHERER/ LORACTU.fr

«Il est entré dans le bureau, il a enjambé le radiateur pour sauter par la fenêtre, et ses collègues l’ont attrapé par la ceinture du pantalon» assure une fonctionnaire du ministère de l’Intérieur basée à Metz (Moselle), évoquant le cas d’un collègue qui a tenté de mettre fin à ces jours. Voilà le portrait de l’ambiance qui règne au secrétariat général de l’administration du ministère de l’Intérieur dressé par le site d’investigation «Médiapart» qui publie une longue enquête (article abonnés).

Dans cette enquête, le site affirme que deux fonctionnaires ont tenté de se suicider tandis qu’un mécanicien s’est donné la mort en 2007. Une dizaine d’agents de leur côté dénoncent le harcèlement moral de leur hiérarchie. Le directeur de la logistique du SGAMI est, quant à lui, accusé de harcèlement sexuel par plusieurs employés. L’une des victimes, soutenue par l’Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT), compte déposer une plainte avec constitution de partie civile pour relancer l’enquête. En 2015, après les investigations de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le procureur de Metz avait en effet classé sans suite cette procédure.

Le préfet de la zone de défense Est a refusé de répondre aux questions de «Médiapart» assurant de son côté que la «justice administrative» notamment doit se pencher sur certains dossiers. Par ailleurs, il a rappelé au site d’investigations que les dossiers de harcèlement sexuel qui ont fait l’objet de plainte ont été classés sans suite par le parquet de Metz.