25/05/2012 |
MISE-A-JOUR 14h15 : Les demandeurs d’asile vont être hébergés d’urgence
« Le démontage du camp s’est déroulé sans accrocs » confirme la Préfecture de Moselle. Elle est chargée de trouver un hébergement pour chaque demandeur d’asile en suivant à la lettre la convention de Genève. Dans le cas des 140 étrangers qui ont élu domicile à Metz, ils vont être hébergés dans le quartier Coislin. « Ils ont été escortés par la police dans un bâtiment militaire disponible. Des lits, des douches et des cuisines les attendent ». D’habitude ils sont hébergés dans des petits hôtels. Mais ils sont saturés. « Chaque année 2 millions d’euros sont dépensés en frais d’hôtel en Moselle » glisse-t-on à la Préf.
La Préfecture a constitué avec les personnes un dossier de demande d’asile qui a été transmis à l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) qui devra trancher. « Au moins un an de délais. Très certainement ils n’auront pas de titre de séjour au vu de leurs pays d’origine. Ils feront appel, refus une nouvelle fois. En général ça se termine avec une reconduction à la frontière » détaille la cellule de communication de la Préfecture.
L’AIEM (Association d'information et d'entraide Mosellane) va devoir gérer le quotidien (logement, soins, repas) de ces demandeurs d’asile. La Préfecture n’a eu qu’un rôle administratif. Enfin les services techniques de la ville de Metz nettoient le terrain où s’étaient installés les sans-papiers.
« C’est une situation qui risque de se reproduire de nouveau. Puisque nous sommes obligés d’accueillir toutes les personnes » déplore-t-on dans le service d’Etat confronté à un afflux croissant d’étrangers.
INFO LOR’Actu.fr - Ce matin peu après 10h, la police nationale assistée des agents de police municipaux ont détruit le camp de fortune monté par des sans-papiers dans le quartier de Metz-Bellecroix. Nos photos.
> Metz : un bidonville improvisé au coeur de Bellecroix (photos)
Les bennes et « pelleteuses » sont arrivées sur le terrain en plein cœur du quartier de Bellecroix. Ils ont détruits les tentes et matelas de fortune sont partis directement à la poubelle. Depuis la mi-mai un « bidonville » improvisé s’était installé. Il était principalement composé de demandeurs d'asile en attente de papiers. Sur place ils demandent d’être rapidement régularisés.
Plusieurs tentes de fortunes prêtées par des associations d’aides aux étrangers avaient fleuri au cœur du quartier de Bellecroix. A la plus grande surprise des habitants messins. C’est au total 150 demandeurs d’asile qui ont été dégagé par les services de l’ordre sans accrochages a constaté un photographe de LOR’Actu.fr sur place.
Photo : Arnaud Scherer | LOR'Actu.fr
Les conditions sanitaires étaient à la limite de la décence, voir dangereuses pour la vingtaine d’enfants vivant à l’intérieur. Les personnes proviennent pour la plupart d’Europe de l’Est. Ils sont albanais notamment. La majorité parle un français sommaire et n’a que quelques euros pour vivre au quotidien. La situation sanitaire est urgente. La préfecture de Moselle contactée vers 11h30 n’a pas encore donné suite à notre appel.
Photos : Arnaud Scherer | LOR'Actu.fr