Fillette offerte par sa mère à un pédophile en Moselle: 30 et 20 ans de réclusion
Une femme de 33 ans a été condamnée vendredi à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'appel de Nancy pour avoir livré sa fille de 5 ans à son amant, condamné à 30 ans pour le viol de la fillette.
La mère de la victime a également été déchue totalement de son autorité parentale. Les deux amants avaient été condamnés à 25 et 30 ans de réclusion par la Cour d'assises de la Moselle en novembre 2015. L'homme avait fait appel du jugement.
"Le jury de la cour d'appel de Nancy a été plus sensible à la dépendance de la mère à l'égard de son compagnon", a déclaré l'avocat de l'accusée, Me Didier Grandhaye, "satisfait" de la diminution de 5 ans de la peine de sa cliente. Il n'a pas eu la même clémence pour son amant, Franck Passarello, 38 ans, domicilié à Talange (Moselle), accusé du viol avec actes de tortures et de barbarie sur la fillette.
L'enquête a révélé que le crime avait été prémédité au cours d'échanges de messages sur internet. Le 2 août 2012, la mère de la fillette avait conduit son enfant au domicile de son amant. Expliquant avoir agi sous l'emprise de l'homme, elle avait maintenu sa petite fille pour qu'il puisse procéder au viol.
Son compagnon, qui avait nié les faits les premiers jours du procès en première instance, avait fait appel de sa condamnation, estimant qu'il "n'avait pas pu être jugé", n'étant passé aux aveux que le dernier jour, a expliqué son avocat, Me Alexandre Gantois. "Il avait besoin de s'expliquer et d'apporter des éléments", a ajouté le conseil de l'avocat selon lequel son client qui, en première instance, avait prétexté ne plus se souvenir des faits du fait de la quantité d'alcool ingérée, est sorti "du déni" en "reconnaissant à présent globalement les faits".
"Les parties civiles attendaient qu'il dise et assume la vérité afin de pouvoir enfin tourner la page", a déclaré l'avocat du père de la fillette, Me Rémi Stephan, déplorant "l'amnésie mensongère" derrière laquelle s'est dissimulé l'accusé. Vendredi matin, l'avocat général, Cédric Laumone, avait requis 30 ans contre l'accusé, peine assortie d'une période de sureté de 20 ans et d'un suivi socio-judiciaire de 10 ans, et une peine de 25 ans pour la mère de la victime.
Le couple encourait la perpétuité.
(Avec AFP)
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